A V E R T IS S EM E N T .
Depuis quelques a n n é e s, le monde civilisé a les
yeux fixés su r l’Oc éan ie , cette nouvelle partie du
monde , réunion d’îles riantes et fertiles , où chaque
nation de l’Europe compte des découvertes, et b ien tôt,
p e u t-ê tre , comptera des colonies.
Car sans doute ces contrées sont destinées à voir
succéder, dans un jo u r prochain, les lumières de la
civilisation aux ténèbres de l’é tat sauvage.
Plus que toute autre n ation, la France a contribué
à faire connaître ces nouvelles contrées et leurs productions
, aussi il lui appartenait de p ren d re l’initia-
live dans cette question de colonisation.
Déjà elle y avait préludé en envoyant, depuis près
d ’un siècle, ses vaisseaux sillonner ces mers lointaines.
La route avait été ouverte au x navigateurs de
toutes les nations , et de nombreuses c a rte s , dressées
avec soin, l’avaient rendue plus sûre.
En même temps que les voyages successifs de Bougainville,
de La Peyrouse, de Baudin, de d’Urville et
de tant d’autres illustres navigateurs, en a ssu ran t à
la France de nouvelles conquêtes, ajoutaient ainsi au
domaine de la géographie, de la physique et des
a u tre s sciences , les n a tu ra liste s placés sous leurs