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272 VOYAGE AU POLE SUD.
s’exprime à ce sujet : « Leur tein t blanc jau n â tre , plus
« ou moins foncé, l’angle facial ouvert, la haute sta -
« tu re , la physionomie rég u liè re , le nez et le front
« élev é s, les cheveux longs et n o irs , la b e au té , la
« g râ c e , les manières souples de leurs formes; les
« rapports quoique altérés de leurs langues, l’h a b i-
« tude de l’agriculture, de la chasse et de la p ê ch e ,
« l’habileté â construire leui s pirogues et à fabriquer
« leurs ustensiles, leurs immenses cases, leu rs croyan-
« ces religieuses, les sacrifices humains, une sorte de
« consécration où Tapou, tout indique la plus grande
« ressemblance en tre les Dayas el les Polynésiens. .
« ...............................................................................................................
« La ressemblance d esTaïtiens, des Nouveaiix-Zélan-
« dais et surtout des Battas avec les Dayas est fra p -
« p an te, selon les récils des voyageurs les plus dignes
« de foi. Nous ajouterons que leu r langue forme en
« quelque sorte le milieu en tre le malayou et le poly-
« nésien. »
Malheureusement, Rienzi ne p a ra it pas avoir observé
par lui-même ces ressemblances si frappantes;
je remarque dans sa description cette phrase peu
rassurante : selon les récits des voyageurs les plus d ignes
de fo i.................................................................................
Tout ce qu’on peut d i r e , c’est que les Malais forment
au p remier coup d ’oeil une espèce d’hommes
bien distincte des Caroliniens et des Polynésiens ;
mais il ne faut trop s’eu laisser imposer p a r celte
apparence : il y a là e n c o r e , bien certainement,
une origine voisine aussi difficile à limiter, à diifé-
ZOOLOGIE. 273
rencier, q u ’il est difficile de rap p o rte r à une langue
mère, tous les idiomes de ces divers embranchements
des pélages océaniens.
Nous avons déjà cité quelques ressemblances d’après
D. de Rienzi ; je p ourrais en citer d ’analogues :
ainsi, les Timoriens ont sans doute beaucoup de re ssemblance
avec les Polynésiens, ils sont moins bien
proportionnés que ces d e rn ie r s , ils sont généralement
plus maigres; mais enfin, tant p a r la couleur
de la peau que p a r la ta ille , la conformation de la
tête et p a r celle de la face, qui a cependant des tra its
moins agréables, on retrouve le même type. A
Célèbes, nous avons vu, parmi les n om b reu x m a rchands
de Macassar, un grand nombre de Malaisiens,
les uns de ce pays, d ’au tre s étrangers, tous parfaitement
dans les mêmes rapports de ressemblance avec
les Polynésiens. A Soloo, ces observations ont été
répétées sur un grand nombre d ’individus.
En général, les femmes conservent mieux les carac
tère s de leur espèce; la différence des climats a
moins d’action sur elles : à l’état de barbarie, elles ne
sau raien t a c q u é rir, même sous l’influence du
ciel le plus p u r et le plus sain, toutes les grâces
de leu r sexe; il faut à la femme les commodités
de la civilisation, tout le b ie n -ê tre qu’elle p ro cu re : sa
n o u rritu re ne doit pas être abondante, mais délicate.
C’est ainsi que, parmi n o u s , des femmes, aux traits
laids et grosssiers , passant tout â coup de la vie de
travail et de labeur à l’état d ’aisance et de richesse,
ont souvent des filles qui, tout en ressemblant à leurs
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