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2 pour le système brésilien, circonscrit à son to u r
p a r l’Amazone, le Paraguay et tous les grands af-
lluents de la Plata.
Les pampas de la Patagonie, dont quelques points
sont encore à peine recouverts de végétation, sont
évidemment un sol sorti récemment du sein des eaux
de 1 Atlantique australe ; enfin, les te rre s magella-
niqnes nons don n en t une représentation en miniature
(le ce q u ’étaient autrefois tous nos co n tin en ts,
des îles immenses groupées su r une base sous-ma-
rine commune.
Il en esl de même de l’archipel indien, qu’il faut
considérer comme faisant p a rtie du plateau so u s-
marin asiatKjue; je n ’en excepte ni l’Australie , ni la
fasmanie, ni les îles Salomon, ni les Nouvelles-LIé-
brides et la Nouvelle-Californie, ni la Nouvelle-Zélande.
Toutes ces îles forment une chaîne de montagnes
érigée su r le p o u rto u r de la limite est du plateau
asiatique.
En effet, du côté de l’e st, les Philippines, la côte
septentrionale de la Nouvelle-Guinée et des îles S alo-
mons, les archipels de San ta-Cru z, des Nouvelles-
Hebrides, de la Californie, la Nouvelle-Zélande c irconscrivent
réellement les limites du plateau asiatique
et du grand océan polynésien. Au couchant, la
côte ouest de Sumatra, puis la côte sud des autres
îles de la Sonde, la bande ouest de la Nouvelle-Hollande
dessinent les limites du plateau asiatique au to
u r du bassin de l’océan indien. Entre ces deux circonvallations
la m er est moins profonde, ses eaux
sont vertes, et elle est plus ou moins semée d’écueils.
Plusieurs des ramifications de cette m e r intérieure
ten d en t h se combler autour de Bornéo et sur la côte
australe de la Nouvelle-Guinée, p a r suite de l’a c cu -
mulalion des vases. Dans les pertiiis, ou bassins plus
ouverts, ce sont les coraux qui élèvent le fond de la
m e r; c’est ce qui a rrive p our la m er de corail L
Si jamais on découvre les restes antiques de
Thomme répondant aux premiers temps de Fère humaine,
ce sera su r les plateaux élevés de l’Afrique et
1 L’Archipel indien, considéré géologiquement, s’étend de l’île Formose
à la Tasmanie, en passant, du côté de l’est, par les Philippines , les Moluques,
laNouvelle-Guinée, les îles Salomon, les îlesHébrides, laNouvcIlc-
Zélande et les iles Macquarie.
Du côté de l’ouest, les seules îles de la Sonde et les hauts-fonds, qui
se prolongent de ce point vers la Nouvelle-Hollande, circonscrivent seuls
ee plateau dont Bornéo et l’Australie occupent le centre. Ces deux
grandes îles, les moins volcaniques de toutes celles que nous venons de
citer, offrent des montagnes granitiques et peuvent être considérées
comme des centres de soulèvement entourés de volcans d’éruption. Le
nombre de cette espèce de volcans peut donner une idée de l’effort prodigieux
qui présida au soulèvement de toutes ces terres, effort qui perdit une
partie de sa violence à partir du jour où les vapeurs, les g a z , et peut-être
l’électricité purent s’échapper du sein de la terre, à travers les fissures
qu’ils s’étaient pratiquées au milieu du granit et des produits des volcans
anciens.
Bornéo, placé au centre d’un cercle volcanique, vit sa base granitique
soulevée en chaîne de montagnes nombreuses et élevées ; l’Australie, environnée
d’une chaîne de volcans, seulement du côté du nord et de l’est,
paraît avoir reçu une impulsion moins forte de cette puissance, qui
s’épuisa en s’échappant à travers les crevasses volcaniques de l’Archipel.
Cette grande île peut donc être considérée comme une terre imparfaitement
en rapport avec les phénomènes fécondants de l’atmosphère. Elle
semble être destinée à nous donner une idée de cet âge de notre globe où
les continents, sortis peu à peu du sein des eaux, n’étaient encore habités
que par un petit nombre de mammifères. (Comptes-rendus de l’Académie
des Sciences, année 184S.)
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