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difio tout : déplaçant pelit h pciit les rapports des
choses, il en eliange les dis¡)ositioos physiques, les
coiiibiiiaisons chimiques, et d’.nilres iig >s se prépa -
renf, tandis que nous cherchons dans le [lassé l’iiitel-
ligenee du [iréseiit. Les révolutions partielles qui
agilent encore notre globe ne sont évidemment
que le réveil de ces grandes el puissantes causes qui
créèrent le squelette du globe et eu façonnèrent la
croûte. La stabilité était nécessaire à r iiomme , à
l’homme supérieur surtout ; il n ’exista qu’ii partir
du jour où la tranquillité du globe put lui permettre
d ’espérer eu l'avenir et de fonder solidemeiU les institutions
(le rintelligence, qui devait mettre en oeuvre
la fertilité du sol.
Les restes des mammouths et des autres grands
animaux enfouis, sur les rives de la mer Glaciale
septentrionale , p rouvent que de grands changements
de tem[»érature se sont opérés sur la terre , et que le
climal du nord changea à une époque qui n ’(;*st point
foi’l éloignée de l’apparition de rhomme . Les dé-
bi i sd e celte création antique furent entraînés par le
passage de masses d’eau, qui les recouvrirent des
couches terreuses et sablonneuses où nous les r e trouvons.
Si nous admettons que la terre ait été soumise
à une température plus élevée, on concevra des
fleuves plus puissants, tels que le Nil et l’Amazone,
qui ont leurs sources près du climat pluvieux de l’é -
quatcur, et alors on comprendí a, sans avoir recours
à rinterveulion de bouleversements généraux, que
ces fossiles gigantesques, qui recherchaient les bords
des fleuves, parce qu’ils leur fallait de gras pâturages,
auront été amoncelés [lolit à petit sur les rives de ces
grands cours d ’eau, ou bien auront été cnli aîués vers
les régions les plus basses des bassins où se trouvent
encore leurs dépouilles.
Mais la physi{|ue du globe était donc h peu près
constituée telle que nous la voyons, puisque les ci éa-
lioiis orgai)i(jues représentaient déjà les formes et les
types que nous contemplons encore aujourd'hui. Aucun
cataclysme ne serait donc venu en changer la
surface; la mer occupait-elle les limites que nous lui
connaissons, ou les diflérences portaient-elles sur
quelques médilerranées de plus ou de moins? Ln
ellèt, c’est dans les plaines conquises sur la mer par
les terrains d’alluvion, que nous retrouvons ces
animaux. Leurs restes se montrent, ou sur les lieux
de leurs anciens pâturages, ou accumulés par les
courants d’eaux douces sur des points qui correspondaient
autrefois h remboucbure des rivières.
Pourquoi l’homme ne se retrouve-t-il pasdéjà parmi
ces débris ? Il y a là encore une prévoyance dont nous
ne pénétrons pas la sagesse; mais nous sommes en
ce moment, (’oinme toujours, eu droit de l’admettre :
car l’élude de la nature nous prouve que tout s’y est
fait avec calcul. Nous sommes obligés de reconnaître
que cette nature ieriiie devait être en état de fournir
à la vie maléi-iel'e de l’homme et de répondre aux
efforts de son intelligence; et cependant, l ien n ’atteste
son existence au milieu de celte exubérance de vie,
si prodigue de productions animales ! Ce qu’il nous
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