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que leurs idiomes soient différents, ils possèdent cependant
un génie analogue.
Les Samoyèdes paraissent être pour l’est ce que
fureni les Ungrienspourle nord, des tribus primitives
aborigènes refoulées vers le septentrion par les tribus
mongoles, tungouses et turques débordant de tous
côtés.
MM. Abel de Rémusat et Klaproth pensent que les
races turques sont la souche des Hiong-Nii, peuple
puissant qui menaça l’empire chinoisavant l’ère chrétienne,
et qui n ’arriva à la civilisation qu’en abandonnant
les lieux dont il était aborigène, et en se mêlant
avec les races indo-européennes. Malheureusement
pour ce peuple guerrier et pour la civilisation, il se rua
sur la Perse à Lépoque de l’hégire L car ces hordes
grossières, qui ne faisaient que s’initier à la civilisation
et à l’agriculture, se trouvèrent tout disposées à
suivre Je mouvement intolérant et fanatique que
Mahomet imprima k l’Asie occidentale, ce qui re tarda
la marche de la civilisation pour les barbares
venant du nord, et en a rrêta les progrès en Perse, en
Mésopotamie , en Egypte , en Palestine et en Asie
mineure.
Chose fort digne d’attention, c’est que la civilisation
va aujourd liui au-devant de ces hordes rouges
ou cuivrées qui ne font rien pour venir au-devant
d elle. L’histoire nous apprend qu’ils se précipitèrent
plusieurs fois sur les Etals du sud et de
1 ouest de 1 Asie, et sur l’Europe, autant dans le but
7 Année 022 de Jésus-Christ.
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de piller, ou de conquérir des climats plus d o u x ,
un sol plus é te n d u , que pour satisfaire l’ambition
qu’excite toujours dans un souverain brave, entrep
re n a n t , d ’une intelligence supérieure à celle des
hommes qu’il c omma n d e , la vue d’une population
n omb reu s e , trop à l’é t ro i t , et prête à tout entreprendre
sous la direction d ’un chef qu’elle admire,
parce qu’il l’étonne.
Déjà, en 436, Attila, roi des Huns, dont la domination
embrassait toute la ligne du Danube, avait ravagé
rillyrie el la Grèce, était arrivé dans les Gaules, s’était
emparé de Metz, avait été battu dans les plaines de
Châlons en Champagne et était allé mourir en Italie.
Vers 4 4 5 , Irnak ramena vers l’Asie les restes de la
nation des Huns.
« Les Saces et les Massagètes, dit Malte-Brun, dispa-
« ru ren t de la carte entre le deuxième et le quatrième
« siècle : la Perse et Byzance apprirent à connaître
c< les redoutables noms des Turcs de la Transoxiane
« et des Huns blancs ou Ephthalites ; ces derniers
« étaient nommés ainsi, parce qu’ils demeuraient sur
« rOxius appelé Aptelah en persan L»
En 1225, Genghis-Kan s’empare de la Perse sur les
sultans du KharismeL
En 1360, Tamerlan, à la tête d’une nombreuse
armée, se lit aussi conquérant ; mais, avant ces époques,
les Turcs osmanlis s’étaient rués depuis long-
1 Ces Huns blancs (ou Saces et Massagètes) étaient évidemment de®
métis de Huns et de Bactrianiens.
^ Ancêtres des Ottomans.
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