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turelle ^ leur en révélât la nécessité, leur en imposât
l’obligation. Mais, envabie par le fanatisme des Mongols
mahométans, du côté de la te rre ; séparée de Java,
leu r colonie, cette Athènes océanique, p a r les Arabes
maîtres de la mer, et dominant enfin, par leurs idées
religieuses, su r le littoral asiatique et su r toute l ’Australasie
, cette noble race ^ des descendants de l’Iran
étouffée p a r la barbarie, ne fut plus libre de suivre le
progrès du mouvement intellectuel auquel elle avait
donné la première impulsion.
Java av aitre çu d e sco lo n sétran g ers : versladeuxième
année de l’ère Javanaise, le grand prince de r in d o u s -
taii avait envoyé dans cette île vingt mille familles qui
y p ro sp é rèren t. La présence de ces étrangers est constatée
par l’h is to ire , p a r des p o èm e s , av o n s-n o u s
déjà dit, p a r des monuments in d o u s, p a r une foule
d ’expressions sanskrites, qui se sont mêlées à la langue
du pays. Ces termes se rapprochent en p a rticulier
du dialecte Calinga ou Télinga parlé dans
Golconde et l ’Orycah ; et c’est à Java, et su rto u t dans
l’intérieur de Java où vivait la cour indigène, que
l’on retrouve les plus grandes affinités du malais avec
le sanskrit. Il semblerait que la proximité de Sumatra
de la p resqu’île de Malacca devait y soumettre plus
particulièrement la langue malaise à ce mélange é tra n ger;
mais il n ’en fut rien. Java, quoique plus éloignée,
^ P h i lo s o p h i e n a tu r e l l e , par opposition aux n omb r eus e s pbilosopbie s
artificielles qui naquirent de l’absence de la Religion et des conc ept ions
é trangères aux lois d e là nature.
- Je dis race pour rappeler à l ’esprit du lecteur que les Indous son t
des mé tis i s su s d’Arianais et des e spè c e s autochthones de l’Inde.
plus spécialement en rapport avec l’Indoustan, dont
elle fut une colonie. Si ces colons n ’imp o rtèren t pas
leu r langue à leur nouvelle p a trie , c’est qu’ils en
tro u v è ren t une bien établie et parlée, n o n -seu lem en t
p a r les indigènes de Jav a, mais même p a r tous les
pays qui I’e n v iro n n a ie iii, et avec lesquels elle avait
de fréquents rap p o rts. On distingue encore dans cette
île les descendants des Indous ; ces métis sont reconnaissables
p a r des tra its moins grossiers et p a r un
teint plus b a s a n é , une taille plus é la n c é e , le ventre
plat, les jambes u n peu tournées en dedans et u n peu
tordues , très-p eu de mollets ; enfin , p a r une complexion
plus faible que les Javanais indigènes. Tous ces
caractères se retro u v en t dans les anciens princes du
pays, ce qui prouve bien que les familles indoues conse
rv è ren t Tautorité e t tran sm iren t leu rs caractères
physiques à leurs descendants, malgré les nombreux
croisements que leur caprices amoureux d u ren t intro
d u ire parmi eux. Les Javanais tro u v è ren t dans
ces chefs, aujourd’hui priso n n iers ou pensionnaires
des Hollandais;, des hommes réellement supérieurs
à leurs compatriotes par l’intelligence, et qui prolongèrent
longtemps la lutte contre les forces de la
Hollande, malgré la supériorité incontestable que
devait leur donner enfin un jo u r la tactique européenne.
Aujourd’h u i, les métis arabes et indous tendent à
se fondre dans le type na tio n al; les Chinois et les
Européens forment une population à p a rt qui s’étend
ra incessamment et an éan tira un jo u r la population
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