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su r tous Jes Océaniens, à leur existence montagnarde
et à l’absence complete de tous marécages, <à la nature
de leurs îles, qui toutes s’élancent perpendiculairement
du sein de la mer vers l’espace. De plus, ils
jo uissent, comme tous les naturels de la Polynésie
o rie n ta le , de l’a ir le plus p u r qu’il soit permis à
l’homme de resp ire r.
Fo rste r attribue aussi la beauté de ces hommes à
leurs habitations élevées, « perchées comme des nids
« d ’aigles. » Frappé également de ce fa it, il me servit
plus lard a expliquer uu phénomène physiologique
fort rem a rq u ab le, car ces hommes sont en vérité
d ’une beauté surprenante. Je me contente d ’énoncer
ce lait sur l’iniluence de l’a ir par rap p o rt à l’homme.
Quoi q u ’il n ’eût p eu t-ê tre pas été sans utilité pour
les personnes qui n ’ont jamais beaucoup rélléchi à
cette importante question, d’e n tre r, à son égard, dans
quelques détails ; je pense cependant que cela nous
mènerait trop loin. Ceux de nos lecteurs qui désirero
n t ébaucher ce sujet, p o u rro n t lire dans l’Historique
du Voyage ‘ ce que j ’en dis, à propos des in su laires
de Nouka-Hiva , dont je me suis efforcé de
tracer le p o rtrait. Il nous suffit ici, p o u r compléter
mon idée, de faire rem a rq u er que les habitants de
la Malaisie sont, par rap p o rt à la topographie de leu r
précisément dans des conditions opposées à
celles des Nouka-Hiviens : une mer peu profonde les
1 Voir, pour plus de détails sur rinfluence de l’air, la note 32 dn vol. 4
de VUistorique du Voyage: on y trouvera aussi la description des insulaires
des îles Marquises.
Il,
environne, et, sans la violence des courants de ses
nombreux canaux, elle serait depuis longtemps
comblée. Les plages sont envasées; de tous côtés
les vents des moussons y apportent les émanations
d ’une ioule de te rre s ; les pluies y sont abondantes
et fréquentes; les températures de la u n it, comparées
à celles du j o u r , sont brusques et très-différentes
; les marécages sont pa rto u t et fort étendus;
l’air y est sans cesse saturé d ’humidité. Enfin, les
Malaisiens n ’habitent que les bords de la m e r , et
leurs moeurs dissolues les portent h abuser des jouissances
pernicieuses que les civilisations européenne
et chinoise ont importées chez eux.
Ou re tro u v e , venons-nous de d i r e , chez le Polynésien,
comme chez le Malaisien, la même construction
ex té rieu re ; et c ep e n d an t, 1 un est infiniment
moins beau que l’autre. Le Polynésien a de gros traits,
sa figure est la rg e ; mais l’a rc de ses os molaires est
infiniment moins marqué en a v a n t, et moins étendu
en dehors que chez les Malaisiens; leur nez reste gros
el un peu écrasé à sa base ; cependant le Polynésien
est infiniment mieux de visage et de corps que le Malaisien,
bien que leu rs traits et leurs formes soient en
définitive les mômes. Ces grosses lèvres, ces grandes
bouches, ces pommettes saillantes, tout cela se fond
mieux avec l’ovale de la lace ; l’eiisemble est mieux
en ha i'm o n ie , il en résulte des traits moins heurtés,
quoique la face reste volumineuse par rapport au
reste de la tête. Chose qu’il est bon de faire rem a rquer
i c i , c’est qu’à mesure que l’élégance des formes
il m
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