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ces races périraieiil du jour où l'iioinme lui-rnème
péi'ii’ail, ou cesserait de s’inli'resser à ieui’ sort.
Je ne nie [»oint que les individus transportés d’un
pnys dans un autre n ’aient besoin de s’acclinialer, et
que les espèces elles-nièines ne soient obligées de
subir qiu'lijiies niodiiieaîions avant de prospéier
dans bnir nouvelle patrie; mais ces modifieations ne
changent rien au type primitirdo la i*ace ou de l’espèce
: si le climat est trop chaud, l’espèce ou la race
se rabongi’i t ; c’est ce qui arrive pour les chevaux
dans les pays intertrojiicanx ; il faut les faire venir
des pays tempérés, lorsque l’on tient à posséder des
animaux doués de force el de beauté.
Les boeufs des Philiiipines et des Antilles, bien
qn’élevés dans des plaines feiuiles, restent maigres et
chétifs ; on y trouve une foule d ’individus sans cornes;
à côté de ces animaux souflVants, le butïïe prospère,
ii en est beaucoup d’une grandeur énorme. M.iis si
l’on envoie ces tristes représentants de leur espèce
dans les montagnes où la rraîchem’ et l’abondance,
si utiles a leur santé, les reiilacent aussitôt dans des
lieux convenables; ils en reviennent, non pas grandis,
non |)as avec les armes qu’une jeunesse souffrante
semble leur avoii* refusées, mais rappelant, par
leur embonpoint, la beauté normale de ces animaux
dans les pays les mieux appropriés à leur natiu'e.
Il est donc des régions où certaines espèces ne s’acclimatent
jamais, puisqu’elles s’y présentent toujours
sous l’aspect du dépérissement. Les changements du-
rableset transmissibles qui en résultent, ne sauraient
passer pour le résultat d’un acclimatement, et ces
avortons pour des types de race; ce sont des indivi-^
dus souliianls üu même malades, et voilà tout.
La domestii iié change les habitudes et modifie
l’organisme; le changement de climat dérange les
hahiindes et altère les fonctions. Le croisement agit
différemment, s ’il a lien entre individus d’organisation
très-inpproehée, ou entre individus d’uu autre
genre ; dans le piemier cas, il en résulte un individu
très -peu différent de l’un ou de l’autre auteur^;
dans le second, c’est un monstre, qui, étant
moitié l’un moitié l’a u t r e , n ’est jamais par son ensemble
ni l’un ni l’autre'^. Le mulet n ’est ni un cheval,
ni un âne ; le métis de la vigogne et du llama
peut passer,, au premier coup d’oe i l , pour l’un ou
pour l’autre de ces deux individus.
Les pays civilisés qui possèdent aujourd’hui les
plus beaux moulons, sont ceux qui originairement en
possédaient une des plus belles espèces aulochihones.
Les lieux tempérés de l’Amérique du sud, patrie de
l’alpaca, de la vigogne, du guanaque, du llama et du
huèqiie, sont favorables au mouton domestique de
l’aueien continent; il y trouve un climat favorable
à sa race : aussi y a - t- i l acquis un déveiojpe-
•i c ’est cé qiie j ’ai pu Yéiifier plusieurs t'ois en Bolivie et au Pérou, sur
le llama et la vigogne.
? Le mé iis de zèbre et d’âne élevé au Muséum, il y a 44 ans environ,
étaii plus zèbre qu’âne, et il avait le earaeiére du premier. Il n’esi pas
suffisamment prouvé qu’il fût resté toujours insens ible au besoin de la
de la reproduction.
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