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m è re s , en rep rë sen len t les traits tellement embellis
q u ’elles passent aux yeux de tous p our de jolies femmes.
J ’ai fait souvent cette rem a rq u e , en tenant
compte, toutefois, de la position sociale du mari, car
la fortune p e rm e t o rd in airem en t de choisir un époux
dans une classe plus élevée: dans ce cas, en effet, mes
observations eussent eu moins de valeur; aussi n ’a i-je
tenu compte que de celles où le mari ap p arten ait à la
même classe de la société que sa femme. Parmi les plus
belles espèces d ’hommes barbares, lesfemmes ne possèdent
jamais des charmes proportionnés à la beauté
de leurs m a ris; elles re sten t toujours relativement
inférieures. Toute FOcéanie peut servir de preuve en
faveur de cette remarque : aussi, les femmes d’Ha-
moa, où les hommes sont infiniment moins bien faits
q u ’à Tonga, qu’à Taïti, q u ’àTikopia e tà Nuhiva, rap pellent
elles mieux, comparativement, le type des Malaises,
qui sont seulement u n peu plus grandes. Mais,
pa r cela même que les hommes perdent de leurs avantages
matériels, les femmes étant moins influencées
que les hommes p a rla n a tu red u climat,celles d’Hamoa
sont p a r rap p o rt aux hommes de leu r pays, beaucoup
plus jolies, proportionnellement, que d an sle s autre s
îles de la Polynésie. Il en est de même en Malaisie. Les
femmes sont généralement mieux que les hommes :
celles qui vivent au milieu de fa isan c e , entourées des
égards et des petits soins que les Européens ont coutume
de prodiguer aux dames de leurs pays, acquièren
t surlout une beauté, une délicatesse de traits, une
expression de physionomie réellement remarquables.
J’élague dans ce rapprochement le souvenir des femmes
métis : je ne me rappelle que les femmes indigènes,
épouses des indigènes riches et puissants. Les
femmes polynésiennes n ’ont pas en effet su r les Malaises
la supériorité physique des Polynésiens su r les
Malais : toutes les danseuses que nous vîmes chez
le sultan de Ternate é taient jolies ; l’une d ’elles
surtout l’emportait beaucoup su r les plus agréables
Mindocéennes ; m a is , au reb o u rs de ce que nous
avions observé en Polynésie, nous n ’avons point re n contré
u n seul Malaisien qui pût soutenir la comparaison
près de cette belle Malaise. C’est c ertainement
là u n effet de la civilisation, quelque peu avancée
q u ’elle soit encore en Malaisie.
Les individus issus de Chinois et de Malais sont
généralement d ’un aspect fort désagréable : il est
hors de doute que, moins les espèces croisées sont
élevées dans la série h um a in e , moins le m étis, qui
est le ré su lta t de leu r union , participe aux qualités
physiques et morales du plus beau des deux auteurs.
Les fruits de ces mariages sont véritablement une
espèce de monstruosité! Je ne serais pas étonné
que, ces sortes de métis contractant à leu r tour des
alliances avec des espèces inférieures et étrangères
à l’une et à l’au tre souche de la première génération,
je ne serais pas étonné, dis-je, qu’ils perdissent beaucoup
de leu r fécondité. Pendant les quatre années
que j’ai passées au Brésil, au Chili et au Pérou, je
me suis appliqué à observer le singulier mélange des
nègres avec les aborigènes; j ’ai même tenu note
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