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on ne peut plus irrégulière ; ce sont des grains de sable
jetés su r une table, tandis que les îles du plateau
asiatique présentent la suite des diverses chaînes
asiatiques, en un m o t, u n to u t appartenant h u n seul
et môme système géologique.
Le deuxième centre fertilisateur de l’Afrique australe
est véritablement à celte grande contrée, ce que
le système Altaï-Himalaya est à l’Asie. Elle en est
le centre de création : mais si les hommes ly eussent
Ibrmé des populations actives, d’une intelligence
étendue et d ’une imagination turbulente, elles n ’eussent
pu s é te n d r e , ainsi que l’a fait l’espèce ariane
en Asie et en Europe : son foyer d ’existence su r ce
co ntinent, primitivement séparé de l’Atlas, n ’é ta it
qiTune î l e , comparable, sous beaucoup de rap p o rts,
h l’Australie.
Cette te rre s’étend du cap au plateau élevé de
1 Abyssinie, à l’est; du cap au plateau de la Sénégambie,
à l’o u e s t, inclusivement : les monts Alkamar en
forment la bande septentrionale. Les côtes et les
points culminants de cette portion de l’Afrique furent
les berceaux des hommes qui les habitent et qui en
sont encore à leur état de n a tu re primitive.
Ces hauts plateaux donnèrent naissance à des
hommes parfaitement distincts; les uns sont nègres
et les autres Hottentots. Les premiers habitent les
revers est et ouest de ces gradins élevés qui b o rd en t
l’Afrique méridionale ; les se co n d s, les te rre s dites
des Hottentots reléguées à l’extrémité sud de ce continent.
Les nègres de la Guinée australe et du Mozambique
diffèrent à quelques ég ard s; ces d erniers, quoique
vivant dans un état tr è s -b a rb a r e , ont une intelligence
généralement plus avancée que leurs compatriotes
de l’ouest. Les tribus des hauts plateaux de
la Guinée du sud ont une beauté remarquable et
jouissent de la prérogative de l’élégance des formes,
comme les montagnards de tous les pays.
Les formes de la tête des Cafres ont généralement
d’assez belles proportions; leu r front est plus élevé,
moins ré tré c i, et leur profil est plus droit que celui
des habitants du Congo. Leurs langues cependant
ap p artiennent à une même famille; mais elles n ’ont
pas une commune origine ; il en est donc aussi d’elles,
comme des langues tu rq u e , mongole, tungouse, qui
o n t une marche grammaticale analogue, sans être
parties d ’une seule et même souche. Les nègres de la
Côte-d’Or sont plus beaux que les Cafres; mais cette
beauté dépend de la salubrité des lieux élevés habités
p a r les nègres de la Guinée septentrionale et
de la n a tu re de l’espèce, qui est originaire du Soudan,
Les Cafres et les Mozambiques, les Hottentots, les
naturels de la Guinée septentrionale et de la Sénégambie
et du Sou d an , les naturels de la Guinée méridionale,
les Abyssiniens et les Gallas, forment cinq
espèces d’hommes, appartenant à quatre centres de
c réation, distinguées par les langues, p a r les caractères
pnysiques et intellectuels. Les Abyssins, les Souda-
niens proprement dits, les Cafres, sont les plus intelii"
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