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(ù'IMios, lesqiu'ls ;q>p:n (icniuMi(, :iu (ypo le pins pm*
(les ¡nsulaires de la Malaisi(\ (ù's vapproelieineiits
sont pleins (rin((Mv(, (*ar ee n ’esl (pie par eux (|ue
l'on [leut parvenir à disliiigiier K's divei'S(\s races Im-
inaiiies, qui [udlulenl dans l’Otvaiiie malaise el mélanésienne,
des (\spèc(?s qui finir doimèreiiL le joui’.
L(\s Papous ('onslitueul réellement uuo espèce
d ’iiomiims particulière : les métis que d’Urvillc observa.
el ceux, queiious-iiubiies nous avons étudiés,
lèvent toute espèce de doute à cet ('gard; tous les
hybrides de Malais et (PEndamèncs iormciit une race
fort la id e , qui ne présente rien de commun avec les
t ra i ts , les formes assez agréables et Pcnsemblc t r è s -
caractérisé, très-original des Papous. Ces hommes
sont moins caractérisés par leur chevelure que par
les traits du visage, les formes du corps, les dispositions
intellectuelles ; aussi a-t-on accordé une importance
spécifique trop exagérée à ce genre de coiffure;
il est en effet très-facile à tous les nègres pourvus de
chevelure longue et crépue, non laineuse, de l’imiter.
Nous reviendrons sur ce sujet en parlant des Viliens
qui, soit dit en passant, ne sont point des Papous.
Ces derniers paraissent être originaires de la Nouvelle
Guinée : ils sont essentiellement navigateurs et
de tous les noirs océaniens ils sont les seuls qui
possèdent de grandes p irogues, si ce n ’est très-belles,
au moins t r è s -m a r in e s , c’e s t-à -d ire trè s -p ro p re s à
une navigation soutenue et variée : la voilure en est
hardie et bien entendue *.
* Les Vitiens sont dans le même cas, mais ils ont enipi'unlc aux Tongas
Nous ignorons (¡uelle esl l’élemliie du pays qu’ils
habitent sur la côte siqtUmlrionale de la Noiivelle-
CiiiiKM!; les noirs, que d ’Ürviilo afterçut près de la
baie de rAtla((uc % lui parurent l'esserniiler, à la distance
dé une demi-eneâbbmB, aux liabilants de laNou-
vellc-Irlando. Si la réalité réqiond à Vapparence, les
Pa[)Ous se sont donc propagés vers l’est, sur la lisière
du su d , bien [lius loin que sur la lisière nord de la
Nouvelle-Guinée, car ils ont alteint la limite E. de
Parcbipcl de la Louisiade. Sur tout cet espace, ils ne
mampient pas de venir reconnaître tous les navires
qui longent les plages verdoyantes de leur patrie;
ils vont souvent à de grandes distance, et évoluent
sous voile avec autant de grâce que de légèreté.
Ordinairement, ces pirogues sont montées par plusieurs
hommes barbus, auxcheveux courts, fortement
musclés, maniant les pagaies, ou s’occupant de la
manoeuvre du gouvernail et de la voile: un seul, à
chevelure ébouriffée, assis au milieu de fembarcaîion
sur une plateforme, ne fait rien ; à cette attitude nous
eussions facilement reconnu le chef, lors même que
le soin qui avait présidé à l’arrangement de sa
coiffure et de toute sa toilelie ne nous eût pas désigné
le maître au milieu de ses esclaves. Ce chef
élégant était petit, ses formes étaient arrondies et
son menton ne portait point de barbe.
î’art de la navigation. D’ailleurs, ils ne const ituent plus une espèce parmi
les noirs oc éaniesn ; le plus grand nombre d'entre eux sont Tongas -
Vi t ien s .
1 Lalit. 2 4 3 ’ Sud ; longit. 138° o 4 ’ Est.)
2 Soixante brasses ou lOo mètres oT3 millimétrée.