
 
		J'.. 
 ii; 
 U'' 
 u 
 ,i ■ 
 r i ' .1 
 A 
 h■.y il  ' 
 )I 
 Í■ 
 't, 
 k 
 A 
 y  ' 
 ■'•4 
 1  i 
 leur  peau  j.uiiie,  la  vivacité  et  l’expression  de  leur  
 i-egard.  Il  n ’est  doue  pas  de  pays  mieux  placé  que  
 riudoiistan  pour  se  procure r  des  iéiimies  de  toutes  
 les  teintes. 
 H  n’est  pas  de  femmes  plus  séduisantes  que  les  
 belles  IiidoLies  à  la  peau  veloutée,  couleur  d’infusion  
 claire  de  café,  ou  couleur jaune  pain  d’épic e ’. 
 Dans  les  montagnes  du Dekhan, il  y  a  des  tribus  
 aulochihones  au  teint  jaune  pâle  ,  à  la  chevelure  
 blonde;  je  ne  pense pas  que ce  caractère  de  la  peau  
 tienne  au  climal ;  les  Abyssins,  qui  habitent un  pays  
 très-élevé,  sont  noirs,  ou blancs,  ou  mulâtres , selon  
 la nature de leur  origine,  en général  fort mêlée. 
 Les  habitants  de  la  Haule-Egyple  présentaient  la  
 même variété, parce qu’ils descendaientd’EÜiiopiens,  
 d’Homérites  shémitiens,  pères  des Phénii iens , d ’après  
 les  a n c ie n s ,  et  fondateurs  du  royaume  abyssinien  
 d’Axum,  de Persans,  d’iudous  attirés  p a r l e   
 commerce  des grands  centres  de civilisaiion,  qui  signalèrent  
 les premiers  établissements de rhomme en  
 Asie occidentale; de Nubiens et de  Libyens  de  l’Atlas  
 et  du désert,  aujourd’hui Berbères et  ïouarilles. Les  
 Abyssins  eux-mêmes  ne sont  que  des colons  de  l’un  
 des  rameaux  de  l’espèce  Sémitique  croisée  par  les  
 Ethiopiens, ou  par  quelques  autres  espèces  ou  races  
 d’hommes noirs,  du  sud  ou de  l’ouest. 
 L Lorsque les  quarterons  de  b lan c s   et  de n o i r s ,   et  àe j a u n e s   et  de noirs,  
 sont  d’une  belle  consliiution  et  qu’ils  se  croisent  entre  e u x ,   il  en  résulte  
 les  peaux  les  plus  douces,  la  couleur  la  plus  agréable  du  chocolat  clair.  
 Lorsque  le  b lan c   intervient  parmi  ces  belles  races,  il  en  résulte  la  teinte  
 d’infusion  légère  de  café,  une  des  plus  suaves  que  l’on  pui s se   voir. 
 Tous  les  peuples  de  couleur bigarrée  portent  avec  
 eux les traces d’une organisation mêlée;  c a r ia  nature  
 ne  fonde pas  ses  différences  spécifiques  sur  la coloration  
 des  espèces,  mais  bien sur la  modification  de  
 leurs  organes  essentiels,  fondamentaux,  si  je  puis  
 m ’exprimer  ainsi  :  le centre nerveux est la seule base  
 su r  laquelle elle ait établi  ses transitions d ’une espèce  
 vers  une  autre  ’,  différences  qui, avant d ’être  sensibles  
 extérieurement, sont d ’abord  le  résultat de  profondes  
 modifications  organiques  chez  les  animaux,  
 intellectuelles  chez l’homme.  Cette  loi  des  séries organiques  
 est  d ’autant  plus  slriclemenl  observée,  
 qu’elle  s’applique  à  un  être  plus  élevé,  plus  compliqué; 
  et pour  l’homme,  elle est observée  dans toute  
 sa  rigueur.  TAle  ou  telle teinte est  plus spécialement  
 affectée chez  lui à  telle ou  telle espèce; mais ce caractère  
 zoologique  est  sous  la  dépendance  du  caractère  
 principal, je veux dire du caractère anthropologique,  
 lequel domine  toute  son  organisation. 
 La couleur n ’est qu’une de  ces  harmonies admii’a -   
 bles qui  .se lient à la mobilité des traits,  à l’expression  
 des passions,  lesquelles sont d’autant plus multipliées  
 el d  auiantplus  vives,  que 1  intelligence est elle-même  
 plus intimement liée aux sentiments les plus  variés et 
 ^  Les  c roiscmenis   réitérés  des  Indiens ,  quiftant  l’espèce  iranienne pour  
 y  revenir,  la  quiiiant   de  nouveau  pour  y  revenir  encore,  ont   fait  dominer   
 parmi  eux  le  caractère  d e c o l l e   noble  espèce.  Partout  où  la  nature  louche  
 à  l’arnélioralion,  p a r le   moindre c o n la c t ,  elle  se  l’approprie aiissilôt.  C’e st  
 une  de  se s   lois ,  aus si  op p o s e - l -eü e   une  iongue  résistance  à  la  dégrada  
 lion.