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D’un antre c ô té , si nons portons nos regards sur
les hommes à peau noire de celte même partie dn
monde, nous sentirons de suite qu’il ne suffit pas,
pour êlre navigateur, d ’être né sur les bords de la m er
et dans un pays d’où l’on ne saurait s’éloigner sans
le secours d ’une pirogue. Une seule exception existe
parmi ces nègres; nous l’avons déjà dit, ce sont les
Papous: celte espèce d ’hommes est peu vigoureuse ,
peu entreprenante; mais elle est p rudente, casanière,
très-prévoyante et Irès-portéeau commerce; mais elle
n ’entreprend jamais qiTim cahotage fort peu élentlu.
Les Malais surlout, ou aborigènes de Sumatra et de
Java, furent de bonne heure des constructeurs de
praos fort habiles ; il leur fut donc facile de conquérir
presque tout le littoral delà Malaisie, où ils répandireut
l’amour des richesses, du commerc e, des voyages.
Bien certainement, ils furent les p remiers navigateurs
puissants el redoutables de ces mers éloignées. Ils en
furent les premiers conquérants : ce fut sans doute
par eux que l’îiide proprement dite, la Perse, l’Arabie
et l’Egypte eurent la première connaissance de
TAustralasie; ils furent, sans aucun doute, les premiers
colporteurs de l’industrie chinoise. Les jonques
ne pu ren t jamais s’éloigner des mers abritées
, incapables qu’elles étaient et qu’elles sont
e n c o r e , par suite de leur mauvaise cons truc tion,
de se hasarder en pleine mer, ou même le long des
cotes orageuses des golfes de Bengale et d’Oman.
Ces bâtiments parlent avec la mousson de Test, et
reviennent avec celle de Touest; aussi ce genre de
navigation était-il insuffisant pour les communications
commerciales.
Le royaume de Saba, le golfe Persique étaient les
principaux débouchés de ce commerce maritime auquel
les Arabes prirent promptement part. Les Malais
allaient depuis longtems chercher la poudre d’or sur
la côte de Mozambique, lorsque les Arabes prirent
aussi la môme roule : celle concurrence établit une
rivalité qui décida probablement complètement le
goût des Malais pour la piraterie. Ce fut à ce peuple
remuant, navigateur, que Ton dut l’introduction des
étrangers dans la Malaisie, lesquels répandirent parmi
les Océaniens, dès les époques les plus reculées, les
traces do quelques coutumesjuives, égyptiennes, e id e
quelques expressions arrdies. Plus lard, ils transportèrent
dans leur patrie les apôtres du bouddhisme :
les Arabes, grands zélateurs du mab omé tisme , y
portèrent enfin eux-mêmes leur foi fanatique.
Les conquêtes, ou p e u t - ê t r e les persécutions
religieuses, causèrent des émigrations successives
parmi les opprimés de la Malaisie; sans doute, des
excursions très-anciennes avaient fait connaître
quelques chaînes d ’îles à Test des Philippines. Les
côtes de la Nouvelle-Guinée avaient été suivies
jusqu’à une certaine distance vers le Levant, et
des rapports avec des peuplades noires avaient
donné quelques indications sur l’existence des terres
qui se prolongeaient de ce côté; car les Malais et
les Polynésiens s’abstinrent de conquéj-ir ces grandes
ferres où vivaient les Endamènes. Ils avaient facile-
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