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ganîsés se montre apparaissant dans une succession,
non moins graduelle et rationnelle, parce que chaque
végétal ou chaque animal est né, et par conséquent
organisé, pour les lieux qui le voient naître, dans une
prévision à la fois utile au grand ensemble de la création,
et subordonné à la v ariété infinie des localités et
des climats.
« A mesure que le m onde se perfectionna, les types
organiques se compliquèrent; àmesure que les climats
v a riè ren t, les plantes et les animaux v a rièrent aussi,
mais les types créés se conservèrent ou seulement se
modifièrent. Chaque espèce est autochthone des continents
ou des îles où, pour la première fois, elle fut
observée. L’homme lui-même n ’échappe qu’incomplètement
à cette loi, puisqu’il est d’au tan t moins
voyageur que son intelligence est moins développée.
« Tous les êtres vivants se présentent en séries o rganiques
, rep ré sen tan t les divers âges de la te r r e , et
constituent autant de types à p a rt : ces types réunis
forment eux-mêmes une échelle ascendante, au sommet
de laquelle se trouve la série humaine.
« Une des thèses à soutenir est que to u t fut successif
dans la n a tu re . La surface de la te rre acquit
progressivement la forme que nous lui connaissons ;
les plantes et les animaux s’y développèrent dans un
ord re ascendant et harmonique , du simple au composé.
Le type organique le moins animal, selon l’ex pression
du célèbre M. de Blainville, couvrit d’abord
les mers de ses animaux amorphes. Chaque série en
particulier suivit ensuite la même marche ; elle commença
p a r le moins compliqué de ses an im au x et
finit p a r le plus perfectionné. Les deux extrêmes de
chaque type marquent le commencement et la fin
des périodes pendant lesquelles chacun d ’eux fut
su ccessiv emen t, soit dans l’e a u , soit dans l’a ir, le
nec pins iiltrà de la perfection organiquç.
« Lorsque la création eut a ttein t la limite de perfectionnement
animal, nécessaire au b u t qu’elle se pro posait
, l’homme p a ru t : il constitua la série intellectuelle.
Celle-ci se développa aussi progressivement,
parce que cette marche est logique.
« L’homme sup érieu r ne fut p o u rtan t pas l’échelon
le plus élevé de l’intelligence humaine : aucun homme
de génie n ’atteignit à la sublime moralité de Jé su s-
Christ, comme homme B
« La réalité de cette série intellectuelle est une des
questions que nous nous proposons de tra ite r. Nous
aborderons avec confiance ce sujet, parce que l’histoire
nous en fournit les moyens ; parce que nos voyages
confirment ce que l’histoire nous m o n tre ; parce
qu’elle n ’a rien d’opposé à la tradition b ib liq u e , ainsi
que pourraient le croire quelques personnes. L’oeuvre
de la période humaine ne sera complète que du
jo u r où riiomme m o ra l, et p a r conséquent religieux.
1 Jésus-Christ est envoyé sur la terre pour rétablir le royaume
dans la maison de David, d’une manière plus haute que les juifs charnels
ne l’entendaient, et pour prêcher la doctrine que Dieu avait résolu de faire
annoncer à tout l’Univers. (B o ssu e t, ü » ic . sur l ’his toire u n i v . , 1 8 3 6 ,
page 2 0 9 .)