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des organes de l’estomac, nous présenterait - elle
quelques différences sensibles? A cet égard, tout est
a faire, et il est fiicheiix que Ton ait jusqu’à présent
donné aussi peu de soin à l’étude comparative des
espèces q u i , au premier coup d ’oe i l , paraissent se
ressembler le plus. En général, les caractères zoologiques
internes sont trop peu étudiés.
Le chat domestique ne paraît pas avoir été croisé :
si l’on en ; excepte les co u leu rs , q u i , parmi les animaux
privés, ne font pas des races, mais seulement
des variétés, ces animaux sont partout d ’une parfaite
ressemblance ; et on est loin de trouver parmi eux
ces différences profondes, spécifiques, que nous ren controns
parmi les chiens. Je sais que leur moindre
sociabilité les rendra it moins propres à des rapprochements
artificiels opposés au voeu de la nature; cependant,
il ne me paraît point être douteux que l’état
de domesticité n ’eût amené des croisements, naturels
ou provoqués, si diverses espèces eussent été
réunies depuis longtemps sous les mêmes toits. C'està
l’inutilité de ces rapprochements qu’il faut attribuer
rimiformité des individus de cette espèce.
Il en est de même de l’espèce bovine : c’est probablement
une de celles dont les souches se sont conservées
les plus pures : si l’on excepte la taille, que
le climat, plus ou moins favorable, fait va rie r,
on en retrouve partout les formes les plus minutieusement
conservées. Les boeufs des p amp a s , que
l’existence en plein air, au milieu d ’immenses plaines
, place dans les conditions de l’état sauvage,
ne m’ont rien offert qui les fît différer des boeufs de
la Suisse on de la Normandie. En changeant de climat,
ils retrouvè rent les Iiarmonies qui leur sont fa vorables
; ils se propagèrent donc dans toute la pureté
de leur type, et l’abondance de leur nourriture,
et son excellente qualité n ’a point développé chez
eux cette bosse du zébu, que l’on a été tenté de considé
re r comme une espèce de trop plein, mais qui n ’est
qu’un dépôt de prévoyance chez l’espèce qui en est
pourvue. Elle résulte dTme fonction propre à Fes-
pèce.
Nous avons déjà rappelé le fait de la iécondité des
métis qui proviennent de l’accouplement du chameau
et du dromadaire. Nous en avons conclu q ue , par
1 intervention de 1 iiomnie, des espèces voisines peuvent
engendrer une ra c e , et que sa fécondité n ’est
donc pas une preuve de l’identité d ’origine entre les
espèces productives. Nous avons vu que le llama et
1 a lpa c a , celui-ci et la vigogne, et le guaiiaque avec
to u s , se croisent très-bien entre eux , et pourraient
un jour donner naissance à des troupeaux métis,
formés de races très-différentes, q u i , ainsi que cela
est arrivé pour le mouton domestique, pourraient
bien être rapportés à une seule souche, défigurée
par r intervention humaine : ce qui serait évidemment,
pour nous qui connaissons leur origine, une
exagération de rinfluence de la civilisation. Des espèces
très-voisines peuvent donc s’imir entre elles, et
le produit de leur union se reproduire indéfiniment,
môme parmi les animaux. Je crois , c ep e n d a n t, que
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