et surtout dans celles des animaux mollusques et rayonnes.
« Un sixième voyage autour du monde qui suivit de près le
précédent, et qui fut exécuté pendant les années 1 8 2 2 ,1 8 2 3 ,
1824 et 1 8 2 5 , sur la corvette la Coquille, et sous le commandement
deM. Duperrey, lieutenant deM. Freycinet dans la
circumnavigation de V Uranie, ne fut pas non plus sans résultats
favorables pour les progrès des sciences zoologiques, quoique
sa mission plus spéciale fût encore la physique du globe;
en effet, MM. Lesson et Garnot, qui furent chargés des travaux
de ce g enr e , sauf pour les insectes, que s’était réservés avec
la botanique, M. Dumont-d’Urville, lieutenant de M. Duperrey,
rapportèrent en espèces nouvelles 12 mammifères, 56 oiseaux,
15 ou 20 reptiles ou amphibiens, 80 poissons, 300 insectes,
plusieurs crustacés, une cinquantaine d’animaux mollusques
et de coquilles univalves, une vingtaine de bivalves et plusieurs
holothuries, oursins, astéries et méduses, mais souvent
moins en nature qu’en dessins coloriés faits par M. Lesson, et
qu’il a été obligé de publier hors de l’histoire de ce voyage,
ou même de ne pas publier du tout, par suite du trop peu d’étendue
qu’on y avait assignée à la partie zoologique.
« Immédiatement après le retour de cette expédition, et
pendant qu’elle était occupée à en publier les résultats, il en
partit une autre dans les années 1 8 2 4 , 1825 et 1 8 2 6 , composée
de la frégate la Thétis et de la corvette VEspérance,
sous le commandement de M. de Bougainville, fils du célèbre
navigateur dont il a été parle plus haut, et dans laquelle le
chirurgien-major, M. Busseuil, était chargé des observations
zoologiques. Malheureusement la nature et la rapidité de cette
expédition ne permirent pas que ce genre de travaux prît une
grande extension, du moins a en juger par ce qu’il leur a été
consacré dans son histoire, où l ’on ne trouve guère que quelques
généralités de zoologie par M. Lesson.
« 11 n’en fut pas de même du voyage de découvertes entrepris
en 1 8 2 6 , 1827, 1828 et 1829 sur la corvette l ’Astrolabe,
commandée par M. Duniont-d’ürville, qui faisait ainsi sa secdnde
circumnavigation. En effet, le but principal de cette
expédition était de confirmer des renseignements que l ’on
venait d ’obtenir par hasard sur la catastrophe qui avait mis
fin au voyage de La Peyrouse ; mais elle avait aussi au nombre
des instructions les plus pressantes, les recherches d’histoire
naturelle, e t, à cet effet, injonction de parcourir des parages
peu ou point connus, et entre autres de visiter, autant que
cela se pourrait, la Nouvelle-Guinée. Aussi M. Quoy, qui
avait déjà fait ses preuves pendant le voyage de VUranie, fut-
il embarqué exclusivement comme naturaliste, ayant pour le
seconder M. Gaimard, son ancien et zélé collaborateur, comme
chirurgien-major, et M. Lesson jeu n e , comme pharmacien.
Dès lors il n ’est pas étonnant qu’après celle de Péron et Lesueur,
cette expédition doive être regardée comme celle dont
les résultats zoologiques, scientifiques et matériels, aient été
les plus importants.
(' Nous apprenons, en effet, par les rapports que M. Cuvier
a faits à ce sujet à l ’Académie sur les portefeuilles, manuscrits,
caisses et bocaux envoyés successivement à quatre ou cinq
reprises à l ’Académie et au Muséum* de Gibraltar, de Port-
Jackson, e tc ., par l ’expéditon, que les dessins faits presque
tous par M. Q u o y , et soigneusement coloriés, formaient
125 planches in-4® et contenaient 3300 figures et détails anatomiques
relatifs à 1263 espèces d’animaux de toutes ces classes,
et surtout des dernières, qui renferment les êtres les plus
mous^, les moins susceptibles d ’être conservés dans la liqueur
et même d’être recueillis en nature.
« Ce riche portefeuille était accompagné d’un volume manuscrit
de plus de 600 pages in -4 “, dans lequel, outre plusieurs
mémoires particuliers sur des familles distinctes, comme les
dyphies, les biphores, se trouvaient décrites toutes les espèces
observées et surtout les vers, les animaux des coquilles, ceux
des madrépores et les polypes. Quant aux animaux envoyés en
nature, pour la plupart conservés de manière convenable, et
quelques-uns même vivants, comme deux babiroussas, ani