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que les espèces blanche, noire et ronge avaient eu
un centre de c ré a tion, d’où elles s’étaient propagées
: l’Afrique et l’Australie pouvaient être, dans
ce sys tème , les foyers des espèces noires ; le plateau
austral de l’Asie, VOfficina genliim des peuples
rouges; l’Europe et une partie de l’Asie occidentale
étaient les patries primitives des espèces blanches.
L’homme étant logiquement le plus voyageur, le
plus cosmopolite des êtres a n im é s , je concevais
q u ’un petit nombre de centres de création lui aient
successivement donné le jour. 11 était facile de comprendre
que les noirs se soient répandus de la côte
est de l’Afrique , à l’Ind o u s tan , à la presqu’île de
Malacca, aux îles de TAustralasie et de la Polynésie,
et de là, en Amérique. Aucune difficulté ne s’opposait
à ce que je traçasse la route des nègres Calédoniens et
Californiens par les îles liurilles, par le Kamstchatka,
les îles Alentieimes, jusqu’au continent américain.
Mais ce système était évidemment artificiel :
1 ° Lorsqu’on étudie la création terrestre, on voit
que chacun de ses continents eut une création complète
et particulière : chacun d’eux possède des
hommes spéciaux, bien dis tinc ts , q u ’on ne saurait
confondre, bien qu’ils appartiennent souvent à
des types de créations humaines analogues et qui constituent
une même famille.
2” Eu lisant l’histoire des peuples européens et
asiatiques, on voit clairement leurs points de d é part
, leur marche et leurs invasions ; on les voit
partout précédés de barbares, plus barbares qu’eux
encore. Les nombreux idiomes de ces deux conlinenis
remontent distinctement à leur souche commune;
en un mol, ce foyer de lumière répand au loin une
lueur suffisante pour que nous puissions distinguer
ce que l’obscurité des temps nous laisse» plutôt entrevoir
que voir, dans Téloignement, la pluralité des
centres de création pour le genre humain.
3“ En suivant la trace de la création aussi loin que
cela nous est possible, nous voyons une liaison
constante entre l’accroissement des terres et leurs
productions; la parfaite harmonie qui lie toutes
choses nous étonne par ses rapports intimes de p ré voyance.
La marche ascensionnelle du développement
des séries organiques ; la nécessité que la sensibilité
de l’homme soit en parfait rapport avec les
condilions physiques et organiques qui Tentourenl;
tout cela doit influer sur nos opinions et nous démontrer
que la création de Thomme ne différa en
rien de celle des autres organisations, et que son
intelligence elle-même fut mesurée sur les nécessités
de chaque époque, sur la nature et sur Tétendue
de ses rapports, l ie n fut de son corps comme de
son esprit : les harmonies dominèrent Tun et Tautre.
4* N’est-il pas vrai que ceux qui expliquent les
variétés du genre humain par la dégradalion, (qui
n ’est pourtant point une loi dans la nature), tombent
précisément dans Tbypolbèse opposée à celle de La-
marck, qui perfectionne Téponge pour a rriver aux
vertèbres, qui perfectionne le singe pour en faire un
homme*!
‘ Philosophiesoolor/ iqi ie, par J.-B. Lauiarck, Paris, 1830, p. 3 5 7 , i
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