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tre la présence ou l’absence des facultés de Gall *?
Chaque espèce a ses tendances ou ses aptitudes :
r plus on descend dans la série intellectuelle, plus
les qualités humaines s’amoindrissent, plus les penchants
matériels et grossiers prennent un empire sans
partage.
2* Lorsqu’à ces penchants se mêle une intelligence
plus étendue des choses matérielles, les passions
acquièrent aussi une grande force etjun grand empire.
3“ Lorsque l’homme atteint à une intelligence de
haute moralité, il cultive les arts et les sciences;
la Religion et la philosophie tempèrent ses passions
et la raison le dirige davantage.
Dans le premier cas, rinstruction religieuse est
seule admissible ; on obtient des adeptes plus obéissants
que vaincus par la conviction.
Dans le second, il faut que l’instruction, qui seule
prépare l’esprit aux idées justes, accompagne ou p ré cède
l’instruction religieuse. Il faut s’attendre à ce
que la fougue des passions vous oppose une grande
résistance : il faut surtout se mettre en garde contre
l’hypocrisie. L’instruction doit alors porter sur les
choses les plus matérielles : la grandeur de Dieu en
ressortira suffisamment pour ces hommes.
Dans le troisième cas, rinstruction doit considérer
1 c ’est dans l’admirable ; Traité de M. Flourens , intitulé : E x a
men de la pli rénologie qu’il faut aller chercher un travail complet sur ce
sujet. Je consigne ici quelques réflexions qui m’ont été suggérées pendant
la campagne que je viens de faire , à la vue du tableau pittoresque de tant
de peuples divers.
le monde intellectuel dans toutes ses parties, dans
tous ses rapports ; c’est véritablement le seul moyen
d’obtenir un grand nombre d ’hommes doués d ’une
moralité solide.
Rien ne rapproche plus les nations civilisées de la
barbarie que l’unique et exclusive préoccupation
de leurs intérêts matériels ; rien ne leur donne des
allures plus brutales ! ce qui contraste, de la ma nière
la plus repoussante, à côté des procédés courtois,
polis et généreux des nations qui placent au
premier rang l’instruction, el la moralité qui en est
la conséquence.
Il y a dans tous les hommes, quoiqu’à des degrés
différents de domination, de la matière, et, pa r conséquent,
des penchants que la raison dirige plus ou
moins; il y-a des passions qui tiennent à l’ordre moral
et qui sont le mobile indispensable de leurs actions,
mais que la raison encore doit dominer et diriger
; il y a de la moralité , qualité de rintelligence
raisonnée de Thomme , sans laquelle cette dernière
ne serait qu’un instrument nuisible, d ’autant plus
dangereux même que Tintelîigence sera plus développée.
Dans tout cela, je ne vois qu’une admirable unité,
la raison ; elle a pour éléments d’action les impressions
extérieures et les impressions intérieures, d’où
naît la réflexion. La mémoire est une sorte de réservoir
où le sens intime de Thomme moral puise l’expérience
du passé et les lumières que Tétnde nous a
procurées.