d
.’«'S
m
A
de la grauwacke, on est encore frappé, ditM.de la Bêche
, de la petite quantité de débris organiques qu’ils
contiennent; cependant, les continents avaient commencé
à exister : on trouve dans ce groupe des algues
, des équisélacés, des fougères, des lycopodia-
cées, e tc ... La m e r entre ten ait des zoophytes, des
crinoïdes, des an n é lid e s, des conchifères, des mollusques
, des crustacés et des poissons. « Qu’il ait
existé encore d’autres an im au x , c’est un fait su r
lequel il nous est impossible de p rononcer, vu l’absence
totale de leurs débris; cependant il est assez
naturel de supposer que la végétation n’existait point
seule su r Jes terres, et que, d’après l’harmonie générale
que l’on observe dans la n a tu re , elle servait de
n o u rritu re à des animaux te rre stres dont l’organisation
était en rapport avec les circonstances au milieu
desquelles ils étaient placés *. ». Ils étaient probablemen
t bien é p h ém è re s, puisqu’il n ’en est rien resté,
quoique de simples fucus soient parvenus ju sq u ’à
nous.
Plus ta rd , les restes des animaux se multiplient;
mais ce qui ressort évidemment de la comparaison
de leurs débris, c’est toujours la parfaite concordance
du plan de leu r organisation avec les conditions impérieuses
qui les dominent ; c’est enfin le perfectionnement
de cette même organisation à mesure que le
développement physique de la te rre ajoute à l’étendue
de sa fe rtilité , en multipliant ses harmonies.
T De La B ê ch e , itfan* géologique, p a g e 3 6 4 .1 8 3 3 .
Pour ren d re cette observation plus sensible , supposons
qu’une grande chaîne de montagnes se soulève
tout à coup au milieu d’un vaste te rrito ire jusqu’alors
peu élevé , le climat de cette contrée sera entiè
remen t changé; l’attraction magnétique que les
pics exercent su r les nuages, et leur influence su r la
direction des vents, alimenteront plus abondamment
les riv iè re s , et ce pays, d’abord pauvre et presque
stérile, acq u e rra tout à coup une fertilité plus active
et plus variée.
Ce nouvel état de choses ne manquera pas de c ré e r
de nouveaux ra p p o rts , et les nouvelles combinaisons
n u iront aux premières harmonies du pays. Un pays
montueux, à pentes ra p id e s , n ’admet ni marécages,
ni côtes b a sse s, peu profondes, toujours inondées :
une pareille région repousse la présence des reptiles
exclusivement nageurs qui purgeaient autrefois ces localités
des dépouilles infectes des animaux ; elle comporte,
au contraire les animaux de la m ême classe, qui
participent à la fois de la n a tu re te rre stre et de la
n a tu re aquatique. Cette double faculté en tra în e une
organisation qui n ’est qu’une transition vers u n
o rd re supérieur : le squelette de la to rtu e a les plus
grandes analogies avec celui des o ise au x , des pingouins
et des manchots su rto u t; les crocodiles, p a r
leu r semi - diaphragme et les trois cavités de leur
coeur, se rapprochent déjà de l’organisation des mammifères.
A mesure que les continents s’étendirent, leurs r i vages
se peuplèrent d’êtres à la fois terrestres et m a -