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'< Avesta, une contrée riante, X'Ericne Veedjo, qui
« jouissait du climat le plus doux et d ’un été de sept
«mois contre cinq d ’hiver; ce fut dans cet Eden
« qu’Or«i«;ri plaça Je taureau primordial d ’où sor-
« lit la race humaine. Alors Ahriman, l’ennemi
«C ü n n u z d , frappa VEriène d ’im froid destructeur,
« e t ne lui laissa que deux mois d e t é , et la grande
« tribu qui ITiabilail fut (‘ontraiiite de quitter cet an-
« cien lieu de délices pour d ’autres contrées, q u ’Or -
« muzd Im prépara dans sa bonté, et qu’il enrichit de
« ses bénédictions. Les contrées qui reçurent Ja race
« chérie d ’Ormuzd furent la Sogdiane,^ puis le Cho-
« razaii, la Bactriane, la Perside et les pays limi-
«trophes d e là Médie et de l’Inde...
« Eu s’établissant dans V lra n , la race d'Ormuzd
« avait pour chef Dchemchid... Celui-ci ne craignit
« pas d’attaquer les mauvais génies, les Devs; il les
« chassa des nombreuses demeures qu’ils s’étaient
<c choisies sur la terre et conquit neuf cents contrées
« qu’il fertilisa... II révéla la loi d ’Ormuzd... Alors
« l ’agriculture et l’éducation des troupeaux se répaii-
« dirent parmi ces peuples, qui se livrè rent, les uns
« a la vie sédenta ire , et les autres à la vie n o -
« madeE »
On retrouve ici nettement l’origine de l ’espèce iranienne,
ou ariane; ce passage ne laisse aucun doute à
1 é p r d de sa création spéciale sur un coin du globe
qui subit un changement de climat assez marqué pour
i Précis d ’k is t. a n c ien n e , par Ch. Lebas, t. I , p, 2 3 1 ,
en chasser les babilanis. Cet événement rappelle forcément
Ci'lui qui saisit d;ms les glaces les éléphants
et les rhiiiocéi'os retrouvés inîacts de nos jours encore
vers l’exti émilé se|)lenli ionale de l’ancien co n tinent
: l’on est disposé à eioire que si les restes de
l’homme ne se reirouvenl point parmi les dépouilles
d ’animaux supposés, peut-êire à toi t, anlé -huma ins ,
c est que son intelligence lui permit de se préserver
d ’abord et de fuir ensuite d’un climal devenu tout à
coup inhospitalier.
Au reste, celle inhospitalite ne dut être que relative
aux habitudes de l’espèce, qui cherchait vers le sud
un climat clément et analogue à celui q u ’elle venait
de perdre. Il pourrait se faire même qu’il y ait eu
alors un refoulement général de tout le genre h u main
depuis le pôle jusqu’à l’équateur.
D’après l’histoire, il paraîtrait que la race ariane
trouva,sLiL- lenouveau sol qu’elle envahissait,des hommes
grossiers et fort laids; les Devs furent, pour les
nouveaux venus, ce que furentplus tard, pour d ’autres
làmilles arianes émigrant celle fois vers le nord-ouest,
les habiianls p rim ü ifs du versant boréal de l Aliaï, les
Finnois; en effet, ces derniers furent longtemps dans
le nord des gens malfaisanis, des baiEares féi-oces
qui laissèrent dans 1 espi il de leuis conquérants un
semimenl d’hoiTeur qui se retrouve encore exprimé
dans toutes les vieilles légendes sur les Ugi-iens'. Remai
quons, à cet égard, que les habitants rapprochés
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Ogres.