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m VOYAGE AU POLE SUD.
nière supposition est la plus hasardée de celles que
l ’on puisse faire. D'abord, il est évident que Madagascar
appartient à la base sous-mariiie de l’Afrique ;
l’immense profondeur d’une des plus vastes mers du
globe la sépare du plateau australien ; mais, en supposant
que l’on ne veuille point admettre que cela
suffise p our écarter l’idée de l’existence probléma tique
d ’un continent a u s tr a l, il est encore d ’autres
raisons p o u r n ’y point croire.
L’apparition de rh om m e sur la te rre eut lieu lorsque
celle-ci eut atteint sa coniiguration actuelle,
dans ce sens que toutes les grandes terres existaient
: nul doute qu’elles ne se révélaient pas
encore complètement au-dessus des eaux, dans toute
len r étendue ; mais des soulèvements lents et re n dus
sensibles à nos yeux par la durée des s iè c le s,
ex h au ssèren t depuis les pa rties encore submergées
de ces plateaux sou s-marin s, et a rrê tè ren t, aidés des
dépôts d’alluvion, la configuration changeante des
plages de l’Océan. La période humaine ne fut jamais
témoin de ces grandes convulsions volcaniques qui
soulevèrent au-dessus des eaux les grandes chaînes
de montagnes fertilisatrices , telles que nous les
voyous dominer aujourd’hui les vastes bases de nos
continents : à cette époque, la te rre semblait avoir
épuisé les causes de celte force immense qui éleva
les Cordillères, l’Atlas, les Alpes et les cimes de l’Asie
centrale. Depuis, des soulèvements partiels brisèrent
souvent les te rra in s d ’alluvion, les dépôts crétacés,
et changèrent encore la physionomie des côtes e t des
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ZOOLOGIE. 243
plaines ; mais ce n ’étaient là que de faibles restes
de cette ancienne puissance qui fixa d’une manière
définitive les noyaux de la surface du globe solide, et
marq u a tout d’abord les limites générales des profondeurs
océaniennes. Dans des temps plus m o d ern e s,
dont l’histoire se lie clairement à celle de notre période,
les soulèvements volcaniques ont encore perdu
d e leu r importance, et ils ne figurent qu’ex trêmem en t
peu parmi les agents modificateurs actuels de féco rce
du globe. Je ne crois donc pas qu’un continent aussi
immense que celui q u ’il faudrait supposer p our lier
en tre elles l’île de Madagascar, l’Australie, les îles de
la Malaisie, les petites terres de la Mélanésie, les îles
de la Micronésie et de la Poly n é sie , ait pu dispara
ître sous les flots depuis l’époque de la création de
l’homme. Mais, p our en finir avec cette dernière hypothèse,
faisons rem a rq u e r que Madagascar est situé
su r des latitudes qui sont aussi celles de fikustralie,
et que rien , cependant, dans sa création et dans son
langage ne révèle la moindre analogie avec la Nouvelle
Hollande.
Si tous les centres volcaniques qui p résid èren t à la
formation de toute cette multitude de te rre s, comparable
à la V oie-Lactée, avaient ap p arten u à u n même
sy s tèm e , ils eussent aussi constitué une base commune,
base solide comme toutes celles des continents.
Tous ces fondements de grandes te rre s appartiennent
, ou aux roches cristallines, dont les éléments
n ’ont rien emprunté à l’action du feu, à la combustion
ignée, et qui semblent avoir été soulevées par
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