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Les A rabes, dans les temps les plus reculés, s’adonn
è ren t à la navigation et au commerce ; ils fréquentaient
les marchés de l’Orient. L’île q u ’ils nommaient
Sérandib (l’ancienne Taprobane, la Ceylan moderne),
fu t, vers le milieu du v r siècle, l’entrepôt du commerce
de l’Inde : ce fut aux Arabes su rto u t que le
commerce maritime de ITnde avec l’Europe et l’Asie
occidentale dut son importance.
Ils é tab liren t des colonies su r la côte orientale de
l’Afrique, ju sq u ’cà Sofala, p a r 20° sud, et ju sq u ’au bord
du Niger, du côté de l’ouest; ils s’établirent parmi
les peuplades malaises, qu’ils convertirent à l’islamisme
; ils propagèrent leur religion ju sq u ’à la Nouvelle
Guinée.
Les Malais avaient sans doute précédé les Arabes
dans leurs navigations commerciales, et devinrent
leurs riv au x , là où l’appât du gain attirait leurs
navires. Souvent au ssi, ils exercèrent la p iraterie;
car, de tout temps, ils firent le métier d ’écumeurs
de m er à travers l’Archipel et dans la mer de la Chine.
Aujourd’hui, leurs courses y sont à peu près re s tre in tes
; mais au tre fo is, elles s’étendaient aux golfes du
Bengale e t d’Oman, à l’entré e du détroit de B ab -e l-
xMendeb, à la côte est d ’Afrique, et jusque dans le
canal de Mozambique. Les îles Maldives, Socotora,
Comores, p eu t-ê tre les Seychelles, servaient de re fuge
à ces forbans de l’ancien Océan Indien. Quant à
Madagascar, ils y fondèrent des colonies.
^ Ces n av ig a teu rs, comme ceux de la Méditerranée,
s éloignaient peu des cotes; ils en suivaient les conto
u rs, mais faisaient des excursions au large pour
reconnaître les îles qui en é ta ien t peu éloignées; ce
fut ainsi que les Phéniciens firent le to u r de l’Afrique
vers 605 et découvrirent les Iles Fortunées des a n c
ien s, (les Canaries mo d ern e s). Les voyages, fait
rem a rq u e r M. Lebas, étaient moins difficiles q u ’on
ne se l’imagine pour des hommes trè s-h ab ile s dans
le cabotage e t familiarisés avec les dangers de ces
sortes de navigation ri Les Phéniciens, dont les n a vires
ressemblaient à ceux des Arabes et aux praos
des Malais, allèren t ch e rch e r l’étain aux îles So rlin -
g u e s , et l’ambre jaune à l’embouchure de la Vistule;
ils fondèrent C ad ix , Utique 5 Carthage, Adrumètes ,
Tysdrus , les deux L e p tis , e tc Ces villes leur se rvaient
d’entrepôts pour les expéditions lointaines.
Ils eu ren t des villes su r la m er Bouge et possédèrent
les îles de Baherein dans le golfe Persique. On y r e trouvait
les noms d’Aradiis et de Tyros.
Les Carthaginois fu ren t plus ta rd les successeurs
des Phéniciens dans l’Occident; ils connurent aussi
les Canaries; et c’est probablement à eux q u ’il faut
a ttrib u e r l’édifice dont l’expédition de Juba ^ trouva
les restes sur Junonia ; ils colonisèrent plusieurs
points de la côte occidentale d’Afrique. Vers le même
temps , Cyrus, Cambyse et Darius fondaient l’empire
Persan et les Perses s’emparaient du commerce de
1 Hérodote dit que des navigateurs devaient avoir vu le soleil à droite, en
faisant le tour de l’Afrique.
2 Le Bas, Précis d ’hi stoi re anc . , i" vol., page 159.
3 49 ans avant J.-C.
4 550 à 448 avant J.-C.
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