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ment attaches au sein des eaux ; ils les rep ré sen tent
p a r leurs habitudes, et leu r organisation offre
t o u r - à - t o u r celle des mammifères, e t celle des
oiseaux : type flexible, résumant en lui tous les
types organiques aq u a tiq u e s, aériens et terre stres,
il réu n it les caractères les plus disparates. Ce fut
parmi les reptiles que rh om me trouva le p ré texte
plausible des monstruosités fabuleuses dont
son imagination surchargea si merveilleusement
l’histoire. Lïcbthyosaure et le plésiosaure sont des
exemples frappants que l’on peut invoquer à l’appui
de ces rem a rq u es; ils remplacent aujourd’hui le vide
que leur disparition avait laissé en tre les reptiles et
les cétacés, en tre les reptiles et les oiseaux : ils occupaient
l’échelon le plus élevé de leur classe. S’ils disp
a ru ren t des lieux où on observe leurs débris, s’ils
n ’existent plus su r la te rre , c’est que les climats du
globe terrestre ont changé. Au reste, tout porte h croire
qu’ils seraient aujourd’hui in u tile s , p a r suite de la
grande étendue qu’occupent maintenant les continents
et de la multitude des oiseaux de rivage qui se
n o urrissent des dépouilles animales rejetées p a r la
mer.
Au fur et à mesure que l’importance des continents
devint plus g r a n d e , les plages s’étendirent et
la variété infinie des animaux te rre stre s se développant
avec activité, les oiseaux du littoral planèrent
fère; c’est le Didelphis P.uchlandi, animal appartenant aussi à une classe
d’animaux d’organisation ambiguë, de transition.
bientôt p a r myriades, et disputèrent à ces monstres
primitifs la proie dont ils se repaissent. Ces nouvelles
créations étaient seules pour ces monstres une cause
de mort. Ils duren t p é rir ; car ils devenaient dorénavant
incompatibles avec le nouvel o rd re de choses
et, s’ils eussent continué à vivre, leur présence eût
nui à la propagation des espèces qui devaient c o n tri-
tribiier à la balance de l’harmonie générale, tout en
allant, sans lui n u ire, au b u t définitif, l’établissement
du genre humain. Ces puissants tyrans des côtes qu’ils
habitaient eussent été incompatibles avec la présence
de riiomme ; ils eussent contrarié les combinaisons
nécessaires à ses besoins. L’épuration des côtes de la
m e r continua à s’o pérer p a r d’autres moyens, d ’autres
animaux e n trè re n t dans le système d’équilibre
de la n a tu re . La classe des reptiles présida pour
ainsi dire à la création des continents; ils en furent
les premiers v e rté b ré s , comme les poissons furent
les premiers vertébrés de l’Océan. Les grandes
espèces s’an éan tiren t p a r le fait seul du concours
d ’un grand nombre d’au tre s animaux. Les re p tiles
marins fossiles, ainsi que tous les animaux
aq u atiq u e s, furent autant victimes des révolutions
du globe, qui desséchèrent les lieux où ils sont
aujourd’hui enfouis, que du plan de perfectionnement
auquel préludait le Créateur. Les crocodiles
contemporains des plésiosaures nous rep ré sen ten t un
genre de reptile encore conservé. Ils n ’habitent plus ,
il est v r a i , que les régions voisines des tropiques ou
dans les tropiques; mais les plésiosaures et beau