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Faire ici leur description, c’est comple'ter convenablement
le tableau des physionomies australiennes,
puisque je considère la Tasmanie comme faisant
partie du système australien :
Front étroit très-fuyant, face dépassant sensiblement
en largeur les côtés du crâne; cheveux crépus
et laineux; nez très-épalé, au point que ses ailes semblent
être disposées à se confondre avec les joues ;
pommettes etapojihyses orbilaires externes fortement
dessinées, lèvre supérieure saillante; bouche grande,
bords des lèvres modérément gros ; menton épais,
joues creuses, oeil peu ouveit, très-fendu cependant;
angle interne recourbé en bas, paupières boursouf-
flées, oreilles grandes, détachées du crâne; teint noir,
barbe et moustaches crépues et assez peu fournies *.
Leur expression mimique estslupide : il nefaudrait
pourtant point croire que cetteslupidité soit dénuée de
méchanceté; ce serait une e rreur qui pourrait coûter
bien cher à celui qui les croirait trop bêles pour être
méchants. Ruse, mécliaucclé et bêtise s’allient Irè s -
bieii ; cette remarque est vraie pour les hommes civilisés
comme pour les hommes sans civilisation.
L’envie esl le défaut des so ls , et elle est la mère des
ruses et des finesses , des types matois bien connus
sous le nom de Jean-de-Falaise.
Les Ïasmaniens ont Tair plus abrutis et moins
féroces queles Australiens; cependant, tenons compte
desréllexionsqueM.Leschenault, bolanistedu voyage
1 Atlas du Vog. aux terres austral es , Péron, planches 11 e l 1 2 . (Bonnes
figures^.
à l a recherche de La Pérouse, fait à leur sujet. « Les
dernières hostilités furent commises de la part des
naturels, snns que nous y eussions donné lieu en aucune
manière; au contraire, nous les avions comblés
de présents......
J ’avoue que je suis surpris, après tant d’exemples
de trahisons el de cruautés rapportés dans les
voyages aux découvertes, d ’entendre répéter à des
personnes sensées, que les hommes de la nature ne
sont point méchants, que l’on peut se fier à eux;
qu’üs ne seront agresseurs qu’autant qu’ils seront
poussés par la vengeance. Malheureusement beaucoup
de voyageurs ont été victimes de ces vains sophismes
* ».
Ici se termine ce que nous avions à dire des populations
de TOcéanie; il nous reste à nous rendre
compte de leur distribution sur les diverses îles de
celte vaste partie du monde.
On a beaucoup discuté sur la difficulté d ’expliquer
Ja marche des Océaniens de l’ouest vers l’est : j ’avoue
que je ne comprends pas ce qu’il y a là de si difficile
à expliquer ! Si nous en jugeons par ce que nous savons
de Tart de la navigation chez les Malais, et par
ce qui existe à cet égard chez les Polynésiens, tant du
nord que du sud, nous resterons convaincus que les
Océaniens à peau ro u g e , quelle que soit Tespèce à
laquelle ils appartiennent, ont de tout temps été essentiellement
marins.
* Yoy . de découvert es aux terres australes, par Péron, 1 .1 , 1807,
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