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peupla de ses nombreux essaims les bords fertilisa-
leurs des rivières, les rivages du lac Oxien, ceux de
la mer Hyrcanienne , du Pont-Euxin et de la Méditerranée
; au sud, elle envahit les bords de l’Indiis et
du Gange.
Les Ibériens, les Liguriens, les Etrusques, les Berbères
et les Numide s , sont remarquables par leur
peu de dispositions voyageuses; Tespèce syro-arabe,
entraînée par ses goûts pour le commerce, devint
quelquefois voyageuse, bien que ce ne fût point dans
les goûts primitifs de ces hommes : la race a r ia n e ,
au contraire, présenta au plus haut degré, ce besoin
de changer, de voir et d ’apprendre qui la poussa de
tout temps , à parcourir le monde : ce goût est le ré sultat
naturel de la supériorité de son intelligence,
qu’elle conserve, lors mêmeqiTon îa compare exclusivement
aux autres hommes delà grande famille humaine
blancheùÀ.
Les hommes cuivrés e u r e n t , p e u t- ê t r e , leur période
de création particulière : ils paraissent avoir
été, dans certains p a y s , les premiers et les seuls h a bitants
, jusqu’au moment où les Européens modernes
découvrirent leur patrie. Le plus grand nombre
des Américains ont été dans ce cas; je dis le plus
grand nombre seulement, parce qu’il est certain qu’il
exista autrefois des rapports entre les Américains et
les Asiatiques du n o r d , et que la demi-civilisation
du Mexique et du Pérou en fut la conséquence.
Mais ce ne fut là qu’un contact passager, dont les
1 c ’est à cet esprit qu’est dû son amour pour le s eonquêtcs.
influences physiques s’éteignirent promptement dans
la foule des incalculables unions nationales : ces Américains
n ’en sont pas moins parfaitement autoch-
tliones des localités où nous les observâmes pour la
première fois. Sur beaucoup d’autres points de la
t e r r e , ils furent précédés pa r des noirs, là où plus
tard ils devinrent les maîtres absolus, après avoir
chassé les nègres dans les montagnes, où nous les re trouvons
encore : les presqu’îles de Tlndoustan, de
Malacca et de TIndo-Chine, nous offrent un exemple
de ce fait. Dans d’autres régions, ces hommes sont
venus de pays éloignés, pour coloniser des îles
inhabitées; les Océaniens de TE. sont surtout dans
ce de rnie r cas.
Les Chinois occupent le sommet de cette famille
humaine, dont les Esquimaux et les Samoïèdes,
les Pécherais et les Hottentots, sont les derniers
échelons : mais tous ces hommes rouges présentent
un type uniforme à côté de leurs différences spécifiques;
il est impossible de confondre un Niika-Hi-
vien avec iin habitant du Canada, un Chinois avec
im Malais, et même un Chinois avec un Mongol, proprement
dit.
Les aborigènes de cette famille , qui sont les moins
bien doués sous le rapport de l’intelligence, reçurent
en partage les pays les moins h eu reu x , quant au
climat et au sol : ceux-là, chose remarquable, furent
tous aulochihones et sans prédécesseurs ; tandis que
les belles espèces furent toutes précédées de populations
noires , qui assistèrent, pour ainsi d ire , à la