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prouver, et l’examen de leurs langues paraît aussi
l'attester*.
N’ayant vu ni les Eskimaux, ni les Athapascas,
ni les demi-nègres américains, je ne saurais avoir
une opinion sur leur origine : je n ’ai donc rien à
ajouter à ce que je viens d’en dire d ’après divers
ailleurs.
L’étude des idiomes est appelée à résoudre encore
cette question intéressante d’ethnographie américaine
: mais je crois qu’il en fut des noirs du Nouveau-
Monde comme des autres hommes de la même famille;
ils furent les premiers habitants des premiers plateaux
de l’Amérique : quant aux affinités de langage
de quelques-uns d ’entre eux avec celui des
nègres océaniens, elles seraient aussi le résultat des
émigrations de l’Asie vers Vesl ; émigrations que
les hommes rouges imitèrent plus tard, et dont nous
retrouvons des traces dans l’idiome des Toltèques,
des Aztèques et des Checheneks.
XIV
Psychologie. ■— Ce qu’on doit attendre de l’inspection des crânes,
penchants et les facultés.
— Les
L
Il suffit d’éludier l’histoire pour reconnaître que, si
la position géographique des espèces humaines cultive
certaines facultés, chaque homme cependant
1 RatTinosque, Mémoire manuscrit envoyé à la Société de géographie de
Paris.
apporte en naissant des prédispositions morales pa rticulières,
quel que soit le degré d’intelligence qu’il
ait en partage.
Chaque espèce a reçu des capacités et un caractère
qu’elle porte dans tous les lieux où elle s’est
étendue; le climat, les nécessités locales ont bien pu
exagérer on modérer ses goûts et ses penchants, mais
l’ensemble reste le même avec tous ses germes.
On ne peut nier cependant que l’amélioration de la
race, en contribuant à la beauté de Tenveîoppe et de
ses formes, ne contribue aussi au déploiement des
organes, d’après cepréceptede physiologie,applicable
à tous les ê tre organisés : leur extérieur est la traduction
exacte de leur in té r ie u r , c’est-à-dire de leurs
penchants, conséquemment de leurs habitudes;elsic’est
o n h om m e , du degré de sa capacité intellectuelle.
L’homme favorisé des dons de la na ture est ;i ses
semblables de même o r ig in e , mais souffi a n l s , ce
qu’une graine heureusement tomb é e , richement
pourvue de circonstances indispensables à son accroissement,
est h line graine enfouie dans un sol pauvre,
possédant à peine un humus nécessaire. L’une se développera
convenablement dans un temps donné, Tautre
languira et n ’atteindra jamais à ses dimensions naturelles:
elle iTen sera cependant pas moins une plante
complète, dans son espèce ; son fruit sera la miniature
tout aussi parfaite de la plante-mère que si celte dernière
availatteintleslimiles delà plus bellevégétation;
il pourra même produire un arbre magnifique, s’il re çoit
des soins convenables. Or, leseul fruit de l’homme