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266 VOYAGE AU POLE SUD.
«les seuls qui possèdent des alphabets, paraissent
« ê tre composés des éléments suivants : le langage
« que p a rlait la trib u primitive et que Ton peut re -
« garder comme la p artie radicale, originale de c h a -
« cnn, le grand océanien ; le langage particulier de la
« trib u ou des trib u s qui hab ita ien t ou habitent dans
« son voisinage immédiat; le sanskrit, l’arabe, qiiel-
« ques mots du télinga, du persan et du chinois.
« L’analyse de tous les idiomes malais de la
« deuxième division autorise à les reg a rd e r comme
« formés des trois éléments qui e n tre n t dans la corn-
« position de ceux de l’Archipel In d ien .........................
« Toutes les langues de cette deuxième division se
« distinguent des idiomes de la première p a r l’absence
« totale des mots sanskrits, arabes, té lin g a , et le d ia -
« lecte de la Polynésie orientale p a r le rôle important
« qiTy joue l’article, p a r la fréquence des paroles fo r-
« niées à la manière des enfants, en rép é tan t le même
« so n , comme mala-mala, trè s -am e r, ic a -ic a ,trè s -
« blanc, etc. On peut dire aussi q u ’en général la
« p lu p art des idiomes des deux branches ont, comme
« les transgangétiques , beaucoup de m o ts , q u i,
« moyennant de petits changements dans la p ro n o n -
« ciation ou l’intonation, exp rimen t jusqu’à des clio-
« ses entièrement différentes *. »
Ce tableau que j’ai reproduit sans presque aucune
modification est un modèle de méthode et de lucidité;
il est à lui seul l’histoire de l’Océanie et fixe in variablement
sur la portion pélagienne du plateau
1 Ab. Rémusat. Mélanges asi a tiques.
ZOOLOGIE. 267
asiatique Torigine de toutes les populations océaniennes
et de la Polynésie en tre autres. Cette vaste
base géologique doit donc ê tre considérée comme
un centre de création non moins fécond p o u r l’immense
Océanie que le g ran d centre de la Haute-Asie
c e n tra le , le système Altaï-Himalaya, pour Tancien
continent. Nulle p a r t , notre manière d’analyser
l’oeuvre de la création humaine en en spécialisant les
foyers n ’est d’une application plus féconde en résultat
; d’u n c ô té , elle réd u it cette foule inextricable
d ’îles à la plus simple expression, c’est-à-dire au véritab
le point de vue n a tu re l, en nous les représentant
comme un vaste continent d’où se seraient rép an dues,
plus ta rd , de nombreuses populations jusque
dans les îles les plus éloignées ; de l’au tre , en nous
laissant entrevoir plus clairement que p a rto u t ailleurs,
grâce à Tétat de morcellement où se trouvent encore
les principales divisions de ces te rre s désagrégées,
que le genre humain a bien distinctement aussi ses
espèces, en u n mot, ses divers centres de création,
et que chaque centre possède , même à latitude
égale, des hommes très-différents. Cette loi de la
n a tu re , découverte et démontrée p a r l’illustre Buffon
à propos des animaux, est donc aussi applicable à
Thomme. Au reste, cette loi qui se lie aux harmonies
des climats, nous Tavons vue naître avec le monde
en commençant ce travail ; ce fut elle qui imposa à
chaque période de la création les types organiques et
les modifications que les espèces analogues subirent
après chaque révolution.
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