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284 VOYAGE AU POLE SUD.
tan t par les blancs que p a r les Malais ; ces d e rniers
en font des matelots. 11 en résulte que les hybrides
e iid am o -m alais sont assez communs dans
rArchipel, et surtout aux Moluques; aussi les in digènes
de cette portion de la Malaisie en so n t-ils les
plus laids et les plus bruns.
Afin de te rm in e r ce que nous avons à dire de général
su r les espèces rouges de TOcéanie, nous ferons
rem a rq u er q u ’elles ont toutes la tête obîongue ,
qu’elles ont le front fu y an t, assez bas et é tro it; le
sommet du crâne forme un relief très-marqué a u -
dessus de la voûte crânienne, et les bosses pariétales
sont très-m a rq u é e s et irès-saillantes.
Celle forme se trouve chez les Malais,chez les Dayas,
les Tagales, et chez tous les habitants des archipels
polynésiens. Mais les rouges océaniens ne sont point
seuls dans cecas; les Papous présentent l’excès de cette
conformation , elle existe aussi chez les Australiens.
De tous les insulaires de la Malaisie, ce sont les
Dayas et les Tagales qui ressemblent le plus aux Polynésiens
, sous le rap p o rt de la physionomie et sous
celui de la forme de la boîte encéphalique. Les indigènes
des îles Hogoleu, que nous avons observés tout
à notre aise, lient les Polynésiens du nord avec ceux
du sud ; ils po u rraien t servir de type à Tespèce, car
ils présentent au plus haut degré les caractères physiques
su r lesquels nous arrê to n s en ce moment notre
attention. Après eux viendraient, selon n o u s, sur
une échelle ascendante, les Hamoens, les Maugaré-
viens, les natifs de Pomotou, les Hawaïens, lesN o u -
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ZOOLOGIE. 285
veaux-Zélandais, les Nubiviens, les Timoriens, e lle s
Javanais*.
Nous croyons avoir bien observé que les peuplades
in so umises, aborigènes du Dekhan et du Ca rn itic,
av aien t, avec les Océaniens et principalement avec
les Javanais, les plus grandes ressemblances, tant par
la configuration du c râ n e , que p a r celle de la physionomie.
Cette dernière conformité , d appaience
e x té rie u re , n ’a rien que de trè s -s im p le , puisque Java
fut colonisée p a r les Indous. Au re ste , nous ne saurions
voir dans ces rapprochements physiques la
preuve d ’une origine com m u n e ; seu lem en t, nous
constatons l’existence d’un type physique uniforme
parmi les hommes rouges ou jaunes de la péninsule
indienne et de TOcéanie : nous reconnaissons que
cette partie du monde e u t , comme tous les contin
e n ts , ses centres de création humaine bien dé te rminés,
et que les aborigènes jaunes du Dekhan et les
Océaniens de même teinte eu ren t des origines bien
distinctes. Ainsi, analyse et comparaison faites de tout
ce qui a été écrit sur l’Océanie , les m oe u r s , les langues
et les caractères physiques et anthropologiques,
il est hors de doute que Sumatra fut le berceau de
la race m a la ise , que la chaîne bornéo-célébienne et
son prolongement v ers le nord des îles Philippines,
fu ren t sans aucun doute, le point de départ des Polynésiens.
Il y a déjà quelques aimées que M. D. de
Rienzi fil connaître, le prem ier, les motifs qui le dé-
1 Nos rapprochements ne roulent que sur les insulaires que nous avons
vus, et sur ceux qui furent l’objet de bonnes et consciencieuses études.
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