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ressemblances dans les moeurs e t le langage des
Polynésiens, depuis les Mariannes jusqu’à Tîle de
Pâques ; cela ne prouve qu’une chose, c’est qu’ils p a rtire
n t tous d’un point commun ; mais la Nouvelle-
Zélande est trop isolée et n ’est point assez étendue
pour avoir jamais été le c entre de création d ’une
espèce humaine. 11 est même certain que les Polynésiens
la trouvèrent sans habitants; c a rie s Tasmaniens
et les Australiens du sud n ’étaient aucunement navigateurs
et s’exposaient à p e in e , au fond des baies,
su r quelques mauvaises pirogues. Ensuite, on retrouve
parmi les habitudes des Polynésiens toutes les moeurs
de TAustralasie et des affinités de lan g a g e , qui ne
laissent aucun doute su r leu r origine.
Quant à Topinion d ’un ancien continent submergé,
nous avons déjà dit ce que nous en devions p en se r;
je sais qu’elle a été partagée p a r M. Meerenhout;
mais ce n est encore q u ’une hypothèse hasardée p a r
un savant estimable. Nous ajouterons seulement
cette question à ce que nous avons déjà dit de cette
supposition ; pourquoi cet ancien peuple, en s’étendant
su r une aussi grande surface, ne se s e ra it-il pas
répandu su r l’Australie ^ ?
Tout nous porte à croire que nous avons découvert
la Polynésie et la Mélanésie, telles q u ’elles sont
sorties des mains du Créateur, tant sous le rap p o rt
de leu r topographie que sous celle de leur population,
en rem a rq u an t seulement que les p rem iers Polyné-
‘ Malte-Brun.
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siens, tout en é tant les premiers habitants de la P o lynésie,
iTen étaient cependant point aborigènes.
Dans la revue historique que nous venons de faire
des espèces humaines et, p a r conséquent, de leur o rigine,
nous avons trouvé parto u t des aborigènes, des
hommes hors l’histo ire , prédécesseurs des colonies
dont nous avons essayé de suivre les traces à trav e rs
Tobsçurité des temps et malgré le voile rép an d u sur
tout, p a r suite de l’instabilité des choses humaines.
Ce co u p -d ’oeil jeté su r Tancien c o n tin e n t, sur ce
monde et au to u r de ce monde h isto riq u e , va nous
ren d re plus facile l’intelligence de ce qui nous reste
à dire sur TOcéanie et su r l’Amérique ; car les mêmes
lois, les mêmes prévoyances p résidèrent p a rto u t aux
oeuvres de Dieu ! Ce que nous allons dire encore va
confirmer cette vérité e t d o n n e ra une nouvelle force
à nos opinions, une nouvelle valeur à n otre manière
d ’envisager la création du genre hum ain .
Plusieurs chaînes se détachent des monts Thibé-
tain s e t co u ren t au sud ; deux de ces chaînes s’avancent
vers fé q u a te u r ju sq u ’au onzième degré boréal
e t forment la péninsule de Cochinchine et d ’Anam.
Elle s’abaisse dans les environs de Camboge et cesse
d ’ex iste r, avant d’a rriv e r à la mer. Une au tre s’étend
ju sq u ’à u n degré n o rd , en se prolongeant ju sq u ’au
détroit de Singapoor : c’est la p resq u ’île de Malacca.
Enfin, u ne troisième ne se prolonge point au -d e là du
treizième degré boréal, mais disparaît sous les flots
à la h au teu r de Tîle de Cheduba ; elle re p a ra ît dans
jes îles Andaman et Nicobar, et se rattache à la chaîne
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