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ment de taille fort remarquable. Sa laine y est fort
belle ; mais il y a encore loin de ces animaux aux
mérinos ; il me parait meine douteux que ces derniers
s’y développent jamais d ’une manière satisfaisante
, à cause de l’exirême abondance des pluies
et du peu de chaleur de cette météorologie spéciale,
sans hiver et sans été. En France, la Basse-
Bretagne , et surtout le Finistère, possède iin climat
qui, sans être de tout point celui de l’Uruguay et de la
Patagonie, a cependant un peu de cette constance de
climat qui repousse également et les grandes chaleurs
prolongées et les hivers rigoureux. Il y pleut beauco
u p ; aussi ce pays est-il celui de notre heile patrie
où les méi inos ont le moins bien réussi. Ils y exigent
des prccanlions infinies; il faut leur faire une vie
toute artificielle, et les préserver des pluies abondantes
de ce ciel humide sous lequel leur toison ne
sèche jamais. A force d ’industrie, rhomme corrige
un peu ce que la nature a d ’ingrat dans certain lieu
pour tel ou tel animal; mais il n ’obtient jamais que des
demi-résultats : lorsque le climat est an contraire
favorable, ses soins sont toujours récompensés par les
plus belles récoltes, sans que pour cela il change jamais
rien à la nature de la race qu’il cultive. Elle
restera toujours telle que le premier croisement
fertile l’a faite; en supposant que l’on ne la croise
pas de nouveau.
Quant aux difierences que présentent à l’examen
le crâne d’un blanc et celui d ’un noir, elles ont été
l’objet des plus singuliers rapprochements. On a fait
remarquer que la tête osseuse du sanglier sauvage,
comparée h celle du sanglier domestique, présentait
entre elles des différences tranchées. Beaucoup
de personnes y ont vu une analogie digne d’attention
entre rhomme sauvage et la brute h l’état de
liberté; entre les effets de \a civüisalion sur rh om me,
et ceux de la domesticüé sur les animaux : ces
deux expressions, d ’une portée si différente, s’étonnent
de l’espèce de parallèle qu’on leur fait subir.
Ce rte s , l’histoire naturelle est la science des hautes
conceptions; mais, dans cette circonstance, elle est
bien pauvre en résnllais! il lui arrive ce qui arrive
à toutes les sciences, lorsqu’on quitte la route des
études sérieusement philosophiques, que l’on s’abandonne
â la suite de considérations futiles qui frappent
et que l’on admet sans examen au nombre des
plus ingénieux aperçus.
VII
L’homme est sur la terre une création sans analogue. — Le climat peut
agir sur sa santé, mais non sur son espèce. — Un climat étranger
nuit aux an imaux , parce qu’ils sont exclus ivement organisés pour le
leur. Au s s i conçoit-on qu’un changement de température sur le globe
ait été la cause de la mort de toute une génération d’animaux. — Série
humaine.
Quel rapport peut-il y avoir entre l'homme et la
brute ? Tout les éloigne, ils n ’ont de commun que
les éléments du corps qui les u n is sentà la te rre . Gomment
pourraient-ils être atteints par les mêmes caii