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Il y a plusieurs e spè c es d’homme s .
Personne ne met en doute aujourd’hui la réalité
des livres de Moïse; son existence et ses travaux
comme écrivain ne sont pas plus niables que l’existence
et les écrits de Tacite. La Genèse nous offre
une succession de faits, racontés avec une simplicité
sublime qui su rp ren d ; en lisant, on croit assister
aux révélations de la divine Providence ; et quelque
soit le progrès de rintelligence humaine, cette n a r ra tion
de la création du monde ne cesse et ne saurait
cesser d’étre admirable. C’est le fait simple, que la
simplicité du style met au-dessus de toute altération.
La révélation divine eut donc dans Moïse un savant
interprète. Grâce à lui, nous connaissons l’histoire des
premiers temps de la civilisation religieuse ; c’est
la plus belle relation des temps les plus antiques.
Mais, quoique Moïse ne nous le dise pas, tout porte
h croire que Thomme supérieur n ’apparut sur la terre
qu’après Thomme inférieur, qui le précéda sur le
globe terrestre. Cette marche graduelle de la création
du genre humain est parfaitement conforme à celle
des autres choses de la t e r r e , où tout s’accrut successivement.
Son éducation physique ne fut possible que
sur un sol parfaitement stable, sur des terres fertiles
; une intelligence supérieure ne pouvait être le
lot d’hommes privés de tout, et qui durent être organisés
de manière à braver les privations d ’une existence
encore précaire. La présence de Thomme primitif,
tel que nous Toffrent encore certaines régions de la
t e r r e , prouve combien notre séjour sur le globe est
jeune encore. Il nous re s te , en effet, bien des terres
à fertiliser par notre industrie, et bien des populations
à convertir à la civilisation, aux sentiments
sublimes de la seule religion raisonnable et véritablement
humaine qui ait jamais existé. A l’intelligence
supérieure qu’il plut à Dieu de créer sur la terre,
appartient la tâche d ’achever l’oeuvre de la création.
Ces réflexions ne sont pas de vaines déclamations
pour celui qui reconnaît qu’il exista un grand nombre
de centres de c ré a tio n , ce que personne ne nie aujourd’hui,
excepté, chose bizarre, à propos de
Thomme. La Genèse se borne à raconter Torigine
et la dispersion du peuple de Dieu, de Tespèce syro-
arabe, une des nobles souches des races blanches qui
couvrent aujourd’hui le globe, et qui furent les
mères de la civilisation, en nous conservant Tar-
che sainte, la tradition religieuse. Vers cette même
époque, apparaît aussi Tespèce ariane : elle commence
â se répandre sur le globe, et à propager
son esprit poétique ; elle prélude au règne de l’intelligence
par les a rts , par les lois, par les abstractions
de philosophies plus ou moins sophistiques, mais
hardies , brillantes d ’imagination. Elle illumina, ré veilla
Toccident; elle ouvrit les voies intellectuelles
aux idées élevées d ’une théologie, qui s e u le ,