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comme malgré lui, marche de progrès en progrès au
contrat social ; l’autre , qui chérit plus ou moi us exclusivement
l’indifférence d’une vie plus matérielle,
et ne sentit jama is ,p a r lui-même, que l’homme eût des
devoirs à remplir sur la te r re , tant les sentiments
moraux sont en lui faiblement développés. Le génie
propre aux peuples de l’antiquité nous est révélé par
l’histoire; mais en vain en chercherions-nous des
traces dans l’examen muet des restes de la mort !
Depuis la plus liante an tiq u ité , deux espèces
d ’hommes rivales par l’intelligence, ont été la souche
de la civilisaiion la plus avancée : leurs dépouilles
nous eussent-elles seules fourni les moyens de les
distinguer de la foule des autres espèces ? Non. Que
serait ce donc, si l’on voulait chercher dans ces tristes
restes de l’homme les Iracesdu caractère distinctif des
espèces auxquelles ils ont appartenu! C’est donc dans
l’histoire q u ’il faut tacher de trouver les renseignements
précieux que nous chercherions vainementsans
elle. Nous v rencontrerons des éclaircissements */ sur
l’origine distincte de ces espèces, su r leur dispersion ;
elle nous permettra de suivre les ramifications de leu! s
langues respectives, et partout, dans toutes leurs actions,
nous retrouverons l’esprit particulier qui les caractérise.
Elle nous fait assister à leurs exploits,et nous
lesvoyonsse rencontrer, se mêler sur certains points,
et conserver la pureté de leurs types sur certains autres.
Dans ces derniers cas, nousles observons encore
aujourd’hui, tels que l’histoire nous les m ontre dans le
passé. L’hisloire marche la preuve à la ma in, et elle
cadre on ne peut mieux avec l’idée simple que l’on
doit se former de la création des êtres sur la surface du
globe. Sous ce rapport, la seule chose qui soit particulière
aux espèces humaines , c’est qu’elles eurent
infiniment moins de centres de création que les animaux
, parce que le globe est leur propriété.
Les caractères anthropologiques ne doivent pas
être négligés; mais ils sont plus propres à distinguer
les espèces les plus éloignées e lles mieux tranchées,
que destinés à nous donner la mesure exacte de l’in -
leiligence et surtout des qualités morales qui peuvent
s’y rattacher. La classification des crânes humains
ne portera jamais que sur un ensemble de caractères
qui, en constatant la dégradation des formes (celles
de la race caucasique * servant de terme de comparaison)
, constatera aussi la dégradation probable du
moral ; mais cette donnée générale est bien vague et
bien peu propre à nous fournir des idées exactes de
psychologie comp a ré e , science qu’il faudrait créer,
et dont l’histoire seule conserve les éléments pour le
passé, et que Fétude des peuples vivants est appelée
à compléter dans les temps présents.
Il ne faut point se le dissimuler; la cranioscopie est
une science qui sera toujours fort limitée, car elle
est tout à la fois d ’une simplicité ou d ’une complication
extrêmes. Si l’on s’en tient aux cai'actères réels,
rien n ’est plus simple; si l’on vent aller au delà des
faits clairs, la complication devient extrême , et l’on
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L'espèce ariane n’existe plus qu’à l’état d’hybridité.