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el commença aussi p a r l’espèce inférieure de sa
classe.
L’hom me , quelle que soit son espèce, n ’est point
véritablement cosmopolite ; mais il le devient d’au tant
plus facilement q u ’il appartient à une espèce
plus intelligente; non pas seulement parce qu’elle puise
dans son génie les moyens de se soustraire aux causes
de maladies qui l’entourent, mais parce q u ’elle esl véritab
lem en t d’une organisation moins susceptible,
quoique douée d’une vive sensibilité : n ’est-elle pas
enfant des climats tempérés ; n ’est-elle pas née pour
un climat alternativement chaud ou froid? N’e st-ce
point là une admirable prévoyance, puisque l’homme
su p é rieu r est appelé à être l’apôtre de l’intelligence
et de la civilisation !
Les aborigènes des tropiques ou des régions polaires
périssent également lorsqu’ils changent de clim
a t; quelques individus s’acclimatent, mais l’espèce
ne s’établit q u ’avec beaucoup de peine. P a r suite
d ’une préoccupation intéressée ^ nous nous occupons
beaucoup de la mortalité des blancs dans nos colon
ie s, mais nous semblons avoir toujours ignoré que
les Africains nouvellement arrivés en Amérique y
périssent en grand nombre. Cela était surtout fort r e marquable
à une époque où, la traite étant encore p e rmise,
il arriv ait tous les ans dans le Nouveau-Monde
des milliers d’esclaves noirs. Ce n ’est pas le trav a il,
comme le comprennent les n èg re s, qui devait être
accusé de cette mortalité ; ce n ’est pas la n o u rritu re ,
c a r elle n ’était pas changée; mais c’était le climat.
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Ces hommes p é ris se n t, malgré les bons traitem en ts
dont les entoure l’in té rêt, si ce n ’est rh um an ilé ! Ils
re tro u v en t aux Antilles la chaleur de leur pays;
mais la chaleur ne constitue point à elle seule la natu
re du climat. Sans doute ils p a rv ien n en t, grâce à
e lle , à s’a cclimater; mais que serait-ce en F ra n c e !
Certes, on n ’y p o u rrait beaucoup compter sur la fécondité
de ces hommes ainsi transplantés ; car ils
sont exclusivement organisés pour u n pays chaud,
mais même aussi pour leu r pays. D’u n au tre côté,
c’est u n e e rre u r de c ro ire que les blancs ne sau ra
ie n t travailler dans les tropiques; u n jo u r viendra
où la nécessité prouvera le contraire, et déjà cette
prétendue vérité a beaucoup perdu de son crédit.
Les blancs sont des enfants gâtés qui se p ersu ad en t
que les douceurs dont on les entoure sont indispensables
à leur existence.
XIÏ
Centres de création de l’Afrique. — Madagascar ; des îles considérées
comme centres de création.
Madagascar fut u n de ces centres de création du
plateau africain ; la direction des co u ran ts, la grande
profondeur relative du canal de Mozambique ; le peu
d ’étendue des rivières de Madagascar, de celle de la
côte opposée, fu ren t au tan t de causes de son isolement
, q u i , c ep e n d an t, ne sera p eu t-ê tre pas p e rpétuel.
Tout le monde connaît l’originalité des productions
de cette grande île, et surtout la singularité
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