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262 VOYAGE AU POLE SUD.
tienne, époque où paraît commencer la civilisation
de ce pays, avec la succession héréditaire des Ddiris.
Les caractères anthropologiques des Japonais en fera
ie n t, au p remier coup d ’oe il, u n mélange de
Chinois, de Mandchoux ou de Mongols*. Mais la
langue japonaise n ’a au cu n rap p o rt avec le mandchou
; e t , en effet, nous avons vu que les Mandchoux
n e sont point originaires de la Mandchourie : c’est
donc bien plus avec les langues turque ou ta rta re
que le coréen e t le japonais doivent avoir quelque
analogie.
Au r e s te , les Japonais s a v e n t, obscurément il est
v r a i , mais comme tous les peuples savent le commencement
de leu r h is to ire , que l’île de Niphon était
autrefois habitée p a r deux autres espèces d ’hommes :
p a r les Mo-sin velus ou K u rilien s, et p a r des hommes
n oirs. Ainsi, ici encore se représente u ne succession
de trois g én é ra tio n s, qui se subjuguèrent successivement.
Les Kurdes fu ren t, sans aucun d o u te,
des tribus aborigènes des îles qui p o rten t leur n om ,
et conquirent les îles Niphon et Lesso sur les noirs
qui les habitaient. Il p a ra ît que ces Kurdes constitu
en t bien une espèce d’hommes d istin c te , bien qu’il
soit assez difficile de démêler la vérité à trav e rs les
contradictions de La P é ro u se , Broughton et Krusens-
te rn : ils au ra ien t adopté à une époque primitive la
langue samoïède que l’on sait être u n dialecte de la
langue ungrienne, ou des p rem ière s trib u s qui p e u -
1 De Guignes, Hist . des Huns . Gatlerer, Man. cVhist. uni v . , u ' part.,
I" vol., page 441. Koempler, I, 87, 88.
ZOOLOGIE. 263
p lè r e n t l’Europe et l’Asie sep ten trio n a le , depuis les
monts Stanovoy, où Pallas a retro u v é les mêmes
hommes sous le nom d’Uriangohai, dans les provinces
frontières soumises à la domination chinoise
, ju sq u ’aux limites septentrionales du pays des
Lapés*.
Quant aux nègres, on ne peut que conjecturer qu ils
provenaient de quelques grands centres pélagiens qui
peuplèrent primitivement toutes les te rre s de la Malaisie
dont, plus ta rd , ils fu ren t dépossédés p a r des
hommes d’une nouvelle création.
Mais quelles furent les premières p a tr ie s , les centre
s de création des hommes noirs et rouges de
TOcéanie?
Voici, selon moi, la meilleure appréciation qui ait
jamais été faite sur les langues océaniennes ; nous
l’empruntons à Abel Rémusat. Elle nous servira de
base pour fixer, s’il se peut, avec le plus de précision
possible, le point de départ de chacune des espèces
océaniennes.
« Les innombrables peuplades de cette famille sont
« s oe u r s ..................................................................................
« Eu égard à Tétat encore trè s -im p a rfa it de T e th -
« nograpbie, il nous semble que l’on p o u rra it classer
« toutes ces langues de la manière suivante : Javanais
a et ses idiomes; Sumatra ou Malmo et ses idiomes,
« comme le Riva, Sumbawa, Ombey, Ende, Timo-
« rien...', le dialecte des Moluques e t ses idiomes ,
L a p o n i e , N o rw è g e .