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des extrémités polaires ou des régions brûlantes ont
été de tout temps les moins bien doués des hommes,
au point de vue anthropologique, et, par conséquent,
zoologique. Nous voyons, dans le Zend-Avesta, que
la première pairie de l’espèce ariane était devenue
froide, ce qui suppose que la Baclriane, la Sogdiane,
e t c . , avaient été des pays infiniment plus
chauds qu’ils ne l’étaient au moment de la conquête
pa r les Iranais. En cela, le Zend-Avesla ne fait que
confirmer ce que nous apprennent les débris d ’une
foule de végétaux appartenant h des types organiques
particuliers et aux climats les plus chauds du globe
actuel. Or, ces restes d’une antique végétation se r e trouvent
non seulement en France, en Italie, en
Grèce, en Asie mineure, mais même dans des régions
infiniment plus nord de l’Europe et de l’Asie. Nul
doute que l’on ne fasse un jour les mêmes découvertes
sur les territoires des anciennes Sogdiane,
Bactriane, Cliorazonie, etc. Tout porte à croire que
toutes ces régions étaient autrefois, par rapport au
nord le plus reculé, ce que les pays les plus méridionaux
sont aujourd’hui pour nous.
Ne retrouverions-nous pas les traces de ces fa-
fameux Devs l efoulés par les Iranais dans ces Ethiopiens
Gédrosiens des rives du Candriaces? Les habitudes
de ces hommes barbai’es décrites par Ai rien,
d ’après Néarque, ont beaucoup d'analogie avec celles
des Australiens et des habitants des déserts sablonneux
du Haut et du Bas-Pérou. Ce rapprochement
n ’est sans doute que le résultat d’une ressemblance
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dans les ressources locales ; mais remarquons que les
Arabes des déserts de l’Afrique ont su se faire un
genre d’existence bien au-dessus de celui des peuplades
misérables que nous venons de citer : partout
l’intelligence supérieure ressort des difficultés qu’elle
parvient à vaincre.
A ce propos, remarquons encore en passant, pour
ne plus revenir sur les peuples aborigènes de l’extrémité
ouest de l’ancien continent, que, de tous temps,
les peuples les mieux doués par rintelligence occupèrent
les zones les plus tempérées ; c’est surlout
pour l’Asie et pour l’Europe que celte observation est
fondée, lorsque Ton reporte ses regards en a rriè re ,
sur l ’histoire ancienne de ces vastes continents : il
nous suffirait de citer à Tappui de cette proposition
les Pélasges, les Etrusques, en Grèce et en Italie; les
Euskaldunes ou IbériensL les Libyens ou Berbères
modernes, les Liguriens, peuples autochthones du
littoral de la Méditerranée, des Pyrénées, des Alpes
et des bords de la Loire ; peuplades dont l’histoire
ne commence pour nous qu’à l’époque de leur
premier contact avec les espèces sémitique et ira-
naise. Ces aborigènes furent dans l’ouest de l’Europe
ce que furent dans l’est, en Palestine, en Syrie, en
Mésopotamie, l’espèce sy ro -a rab e , et en Asie, au
pied du Caucase indien, les habitants des monts Sog-
diens, Ausaciens et Casiens, en un mot, les hommes
de Tespèce arianaise.
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