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 iiiilreineiit? La  religion,  pour  lui,  est un  mot,  et  il  
 iTéleva jamais  les yeux  vers  le c ie l ,  il  ne  fut jamais  
 frappé des merveilles de  la nature :  il a des yeux pour  
 ne  pas  voir. Un  pareil  homme  aura,  on  peut le  prévoir, 
   bien  peu d’aptitudes!  Sera-ce celle  du  langage?  
 non,  chez  lui  l’expression  sera  triviale  ou grossière,  
 ses idées  seront  lourdes  et  ramp an te s ,  son  imagination  
 sera stérile.  Les  phénomènes  de  la  na ture  sont  
 choses  banales  et qui  lui  sont dues;  la causalité n est  
 qu’une  espèce  de pierre  philosophale,  1  espérance  un  
 mot  sans  valeur.  Il  vit  heureux  tel  qu  il  est  :  la  justice  
 et  la  morale  sont  du  ch a rla tan isme ;  Tamour-  
 propre  est  son  d ie u ,  il  l’encense avec  cynisme.  Que  
 d ’hommes  de  ce  caractère !  non  pas  faute  d ’organe,  
 mais  bien  d’éducation.  N’es t-ce  pas là le  portrait de  
 l’enfant  gâté? Les  pères  instruits  abondent,  mais les  
 gens  qui  pensent  sont  ra re s ;  l’éducation  du  coeur  
 n ’est  pas  assez  cultivée,  elle  est  cependant  1 éducation  
 proprement  dite. 
 En  vérité,  l’éducation  de  nos  collèges,  quelque  
 imparfaite qu’elle puisse être encore, est, telle qu’elle  
 est,  bien supérieureà  cette  stupide  direction  des enfants  
 dont  on  n ’exige  rien,  auxquels  on  pardonne  
 tout.  Qu’attendre de  ces  pères  et  de  ces  mères  qui  
 s’appliquent bien plutôt à  se donner des  raisons pour  
 laisser  leurs enfants se livrer  à  toutes les impulsions  
 de  leurs  caprices,  que  pour  leur  imprimer  une  direction  
 qui puisse, tout en les contrariant un peu dans  
 une foule de circonstances, en faire  un jour des  hommes  
 et des femmes  utiles à la  société,  sous  le rapport 
 matériel comme sous  le  rapport moral et intellectuel?  
 Ilseraitbien important que les collèges royaux se  p r é occupassent  
 davantage de la morale, desconvenaoces  
 sociales,  en un mot, de la direction des idées. Lorsque  
 ces  institutions  joindront  à  leurs  fortes  études  ces  
 compléments  indispensables  de  réducation,  rien ne  
 sera  plus  parfait,  plus  solide  que  notre  éducation  
 nationale. Non-seulement il importe aussi que les a u -   
 mônierssoientchoisis parmi les membres les plus  instruits  
 du sacerdoce ; mais  il me  paraîtrait  nécessaire  
 que  des  hommes  du  monde,  d’un  esprit  distingué,  
 fussent  chargés  de  la  direction  des  élèves,  hors  les  
 heures  des  études.  Ils  voient  de  trop  loin  ceux qui  
 les  dirigent ;  toute  confiance  intime  s’éloigne,  et  ils  
 voient dans leurs maîtres des  tyrans et  non des amis.  
 Le  bon ton,  le goût exquis de  la bonne  société  devrait  
 pénétrer dans les  maisons  d’éducation.  Je prie qu’on  
 veuille bien me pardonner celte digression  en  faveur  
 de l’importance du sujet. 
 Nous  avons  constamment  cherché  à  donner  une  
 idée  du  caractère  propre à  chaque  espèce  du  genre  
 humain :  il  nous  reste à donner  notre  opinion sur ce  
 qu’on  doit  entendre  par  facultés  du  cerveau  de  
 I homme,  car  l’idée  d ’un  caractère spécial pour chaque  
 espèce  d ’hommes  semble,  de  prime  abord,  admettre  
 un  cerveau particulier  pour  chacune  d’elles.  
 On  ne  saurait nier,  en effet, que  le  cerveau se modifie  
 chez  rhomme   et  que  ses  modifications  constituent  
 une  véritable  série intellectuelle ;  mais en quoi  
 consistent  ces  modifications?  Devons-nous  adme t