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successivement la première p atrie de plusieurs espèces
d ’hommes : les espèces les plus intelligentes ap p aru ren
t enfin su r les versants les plus fertiles, à une
époque qui fut le signal de l’achèvement de l’oeuvre
de la création te rre s tre . Les grandes te rre s les moins
peuplées sont celles qui devaient rester longtemps
stériles ; les tribus, les états, tan t bien que mal constitués,
de ces pays, sont groupés su r les bords de la
mer, qui pouvait subvenir à leu r n o u rritu re , en
a tten d an t que les prodiges d’une civilisation complète
puissent ren d re habitables les lieux que les caravanes
seules parcourent encore. Ces villages, ces grossières
peuplades p rép a ren t à la civilisaiion les points d ’appui
de ses opérations fu tu re s; aussi, la n a tu re nous
d o im e -t-e lle l’exemple du meilleur mode de colonisation.
En effet, toutes les fois qu’il est possible de ne
point faire usage de la fo rc e , la meilleure manière
d ’a rriv e r doucement et graduellement au b u t est de
fonder des établissements bien défendus, mais n ’employant
p our s’étendre que les moyens offerts p a r le
commerce, p a r la morale, l’équité et la Religion. Ce
fut petit à petit que la n a tu re procéda et parvint aux
modiiications successives qui constituèrent le monde
tel que nous le voyons en ce moment.
Les petites îles étaient peu propres à développer
l’mtelligence e t, quelque fertiles qu’elles fussent,
elles ne pouvaient offrir à l’homme que des moyens
d ’existence bornés et la perspective d’un progrès qui
ne pouvait guère dépasser les bornes d ’une civilisation
fort peu éloignée de l’état de b a rb a rie. Il est
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donc évident que, si les Polynésiens a rriv è ren t dans
leu r pays actuel avec quelques connaissances, soit
dans les a rts , soit dans les lettre s el les sciences
même, ils les p e rd iren t tan t p a r l’isolement où ils se
tro u v èren t que p a r l’impossibilité de p ro cu re r à leu r
industrie une variété suffisante d’éléments. Hors d’éta
t de coiiliimer à m a rch e r vers la lum iè re , ils re tomb
è ren t dans les ténèbres. Sans les découvertes
des E u ro p éen s, les Polynésiens étaient voués à la
b arbarie p o u r un temps dont il serait impossible de
prévoir encore le terme. A in si, ce ne fut qu’à la
suite de persécutions ou de ravages de la guerre,
que les Polynésiens ' p rire n t possession de proche
en proche et d ’île en î le , des archipels et des groupes
où depuis ils se sont multipliés.
Ils ont oublié leu r origine ; car chaque archipel
borne l’histoire de la création aux quelques îles qui
le composent.
Les noirs aborigènes de la Nouvelle-Hollande et de
la Nouvelle-Guinée se p résen ten t encore à notre
observation dans leur état de première n a tu re ; ils
nous offrent un exemple de ce qui s’est passé su r la
te rre , lors de la première apparition de l’homme à sa
surface.
La Nouvelle-Zélande, par son é te n d u e , serait-elle
le foyer de l’espèce polynésienne ? Mais si Cook ,
Marsden, Lesson, nous ont fait remarquer mille
1 Je désigne par cette dénomination les Micronésiens et les Polynésiens.
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