
 
        
         
		ifl 
 .  ti  
 ! ■ .'1 
 la  Z é lé e ,  pendant  lequel il  a été rarement  possible  d’aller  au-  
 delà  de distances  peu  éloignées  des bords de  la mer,  on  devait  
 s’attendre  à  ce  que  le  nombre des  animaux  articulés  recueillis  
 ne  serait  pas  considérable,  du  moins  pour  les  espèces  terrestres; 
   car  pour  celles  aquatiques  on  pouvait  avoir  davantage. 
   Cependant  la  collection  d’insectes  hexapodes  faite  par  
 MM.  Hombron  et  Jacquinot,  augmentée,  il  est  vrai,  de  
 ceux  que  les  deux  commandants  eux-mêmes,  M.  Dumont-  
 d'Urvillc  et  M.  Jacquinot,  ainsi  que  M.  Tardy  de  Montravel  
 avaient  recueillis,  et  dont  ils  ont  bien  voulu  joindre  le  choix  
 aux  récoltes de  l’expédition,  ne monte  pas à moins de  1300  espèces, 
   d’après  les  catalogues  déposés  à  l’administration  du  
 Muséum,  et  presque  toutes  de  l’ordre  des  coléoptères,  parmi  
 lesquels,  sans qu’on  y remarque des formes  assez  étranges pour  
 constituer des coupes génériques un peu nécessaires, se  trouvent  
 cependant  un  assez  grand nombre d’espèces  nouvelles  ou manquant  
 à  nos  collections. 
 «  Les  crustacés  ont  été  aussi  l’objet de recherches suivies de  
 la  part  de MM.  Hombron  et Jacquinot,  et comme  ils  ont pu  les  
 recueillir  dans des  circonstances  très-différentes  et  même dans  
 des  lieux  qui  n’avaient  pas  encore  été  explorés,  comme dans  
 le  détroit  de Magellan,  autour des  îles  Powels,  sur  les  rivages  
 des  îles  Auckland,  au  sud  de  la  terre  de  Van-Diémen ,  e t c .,  
 on  conçoit que  dans  le nombre  assez  considérable qu’ils  en  ont  
 recueilli, une partie notable a paru nouvelle àM.MiInc-Edwards,  
 qui  a  bien  voulu,  en  l’absence  de  M.  Audouin,  nous  fournir  
 la  note  étendue que nous  allons avoir  le plaisir  de  lire  à l’Académie. 
   [Voyez  la  note  jointe  à  ce  rapport). 
 «  Les  collections  appartenant  aux  types  des  animaux  mollusques, 
   rapportées  par VAstrolabe  et la  Zélée,  nous  ont paru  
 peut-être  encore plus  nombreuses,  du moins  en  espèces  et surtout  
 en  individus,  que  celles  des  animaux articulés;  mais  nous  
 n ’avons  aperçu  de  formes  génériques  nouvelles,  pas plus dans  
 les  céphalés  que  dans  les  céplialidiens  et  dans  les  acépbalés,  
 pas plus  dans les  animaux  que  dans  leurs  coquilles. Toutefois, 
 f  : 
 ces collections  auront un  puissant  intérêt pour  les questions  de  
 géographie  zoologique,  à  cause  de  l’exactitude  des  renseignements  
 recueillis  et  vu  le  grand  nombre de points  où  elles  l’ont  
 é t é ,  sans  compter  que  dans  une  si  grande  quantité  de  mollusques  
 et  de  coquilles,  il  est  à  peu  près  impossible  qu’il  n’y  
 ait  pas,  et  il  y  en  a ,  sans  aucun  doute,  un  bon  nombre  de  
 nouvelles dans les  genres hélice,  bulime,  patelle,  etc. 
 «  Quoique  la  coquille  et même  l ’animal  du  nautile  flambé,  
 ne  soient plus  nouveaux  aujourd’b u i,  nous  devons  cependant  
 signaler,  comme d’un grand  intérêt pour  la  science,  l’individu  
 de cette  espèce  que  nous  devons  encore à  la générosité éclairée  
 de M.  Dumont-d’Urvillc,  et qui  serait  complet,  l’animal  étant  
 dans  sa  coquille,  si  la  partie  viscérale  n ’avait  pas  été  fortement  
 altérée par suite  de sa  position  trop  serrée  dans  son  test,  
 ce  qui a empêché  la liqueur conservatrice d ’agir assez promptement. 
   Toutefois  ce  qui  reste  de  l ’animal  suffira,  sans  doute,  
 pour  montrer  que  ses  tentacules,  d’une  structure  toute  particulière, 
   n ’ont  absolument  aucun  rapport  avec  les  bras  des  
 poulpes  et  des  sèches;  que  le siphon  respiratoire  et  excrétoire,  
 qui  n’est  pas  fermé,  ne  se  trouve  pas  au  ventre  de  l’animal,  
 mais  au  do s,  et  par  conséquent  du  côté  de  la  coquille  et  non  
 au  côté  opposé,  c ’est-à-dire  au ventre,  comme  cela  a  toujours  
 lieu  dans  toutes  les  espèces  du  genre  sèche  de  Linnéc  aussi  
 bien  que  dans  la spirule. 
 «  Nous devons  également  citer  comme  très-intéressant  pour  
 la  science  et pour  les  collections du Muséum,  l’animal  de  l’arrosoir, 
   que  nous  devons  en  nombre  surtout  à  M.  Jacquinot,  
 ce  qui  permettra  de  confirmer  la  place  que  l’un  de  n ou s,  en  
 opposition  avec  Lamark  et  Cuvier,  lui  a  donnée  auprès  des  
 fistulanes. 
 «  Nous  avons,  en  outre,  à  faire  remarquer  que  la  science  
 trouvera  dans  les  coquilles  recueillies,  dans  les  localités  aussi  
 variées que  certaines,  par  les  chirurgiens  de  VAstrolabe  et  de  
 la  Zé lé e ,  des  éléments  de  zoologie  géographique.  On  verra,  
 par  exemple,  que  le  nautile  commence  à  sc montrer  aux  îles 
 ï ' 
 i l 
 f : 
 t: 
 Ü!’|