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boursoufflernent, au m oment de leu r fusion; ou aux
roches proprement volcaniques, qui furent les p ro duits
d’une très-h au te tem p é ra tu re , comme les t r a -
chytes, les basaltes, e tc Toutes ces roches sont
douées d’une grande d u r e té , et forment sous l’e a u , à
l’abri du mouvement des flots, de l’action chimique
de l’a ir et de ses m é téo re s , forment, d is -je , des te rrasses
que le temps même ne sau rait désagréger.
Le mode d ’action volcanique des temps primitifs
n ’a rien de comparable avec le mode d ’action des
volcans modernes. Les éruptions sont un phénomène
contemporain; elles ne p riren t q u ’une p a rt secondaire
à la formation des continents, en comblant, comme
les a llu v io n s, les canaux et les g olfes, en étendant
les terres ju sq u ’aux limites naturelles de leurs plate
a u x , c’e st-à -d ire ju sq u ’au point où les profondeurs
de l’Océan deviennent inaccessibles à l’appréciation
directe de la sonde.
Les é ruptions so u s-ma rin e s ne produisent jamais
que des îles éphémères, parce que c’est u n amas de
pierres poreuses, sans aucune adhésion, semblables
à ces cônes de scories, de ponces et de spumites qui
couronnent la cime des volcans. On conçoit qu’à la
longue ces cônes aient une assise assez large pour souten
ir une montagne très-é lev é e au-dessus des flo ts,
que les incrustations marines donnent à cette base
quelque cohésion ; mais une forte explosion brisera
toujours ces adhérences, et la portion élevée au-dessus
des eaux s’écroulera incessamment sous Tin-
fluence dégradante de Tair, des pluies, des v en ts, des
vagues, et à l’occasion du moindre ébranlement. Ce
ne fut pas là le mode de construction lent, faible et
misérable q u ’adopta le Créateur dans ses grandes
e t majestueuses opérations. L’idée d’u n continent
abîmé sous les flots n ’est donc pas admissible, si nous
nous donnons la peine d’étudier les grands procédés
suivis p a r la n a tu re lors de l’érection de ses impos
a n ts monuments.
Tous les continents sont érigés su r des plateaux
so u s-ma rin s, qui servent de base commune à plusieurs
systèmes de montagnes, lesquels fu ren t p r imitivement
au tan t d ’îles plus ou moins étendues,
séparées d ’abord p a r de profonds canaux qui se comb
lèren t p a r la suite des tem p s , grâce aux soulèvements
partiels, à la lave moderne, aux débris des
montagnes entraînés p a r les eaux flu v ia le s, et au
travail des zoophytes. Ces îles, à base commune, forment
ce q u ’on a appelé des groupes. L’Océanie nous
en offre en petit plusieurs exemples : les îles Pomotou
, les îles Vili, les îles Hogoleu ; mais il n ’est pas
de partie du monde qui puisse en don n er une idée
plus parfaite que la Malaisie et la Mélanésie. En effet,
elles appartiennent évidemment au plateau asiatique,
et si, malgré la force des courants qui se précipitent à
tra v e rsé e labyrinthe d’îles, les canaux doivent disparaître
u n jo u r, nul doute que celte portion de TOcéa-
nie ne devienne p o u r les géographes ce q u e lle doit
être pour les géologues : l’extrémité sud du continent
asiatique ; on y distinguerait plusieurs groupes de
montagnes rep ré sen tan t le c en tre de plusieurs créa