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diverses et successives mutations du globe eurent pour
conséquence l’apparition d’animaux de plus en plus
supérieurs et la disparition de ceux devenus in u tiles.
Cet enchaînement de causes et d ’effets, ce syllogisme
de faits, s’est montré le même depuis la création
du monde jusqu’à nos jours.
Ainsi que tendent à le prouver les réflexions de M. de
la Bêche, la varié té des animaux se moula, p our
ainsi dire, su r celle des éléments ou combinaisons
qui en trè ren t successivement en dissolution dans les
eaux de l’Océan, qui fu ren t les premières matrices de
l’organisation. L’époque de la formation des calcaires
fut celle où se m o n trè ren t progressivement les divers
types organiques qui composent le règ n e animal actuel.
Aux animaux p u rem en t gélatineux, que l’on peut considérer
comme la gangue de l’élément organique où
vivent véritablement plongés tous les animaux a q u a tiques,
succédèrent, dans une progression croissante,
les lithophytes, le premier échelon des animaux solides
, les rad ia ire s, les annélides à fourreaux ou ser-
p u le s , les conchifères, les mollusques acéphales,
sorte de transition vers des ébauches plus parfaites ;
les mollusques céphalés plus ou m oins défendus d’une
cuirasse calcaire; les animaux à squelette extérieur,
on articulés, enfin ceux à squelette in té rie u r, ou v e rtébrés.
Parmi ces d e rniers, les poissons, subordonnés
à une existence exclusivement maritime, subirent
les modifications nécessaires à leu r destination ;
aussi occupent-ils le d e rn ie r ran g des vertébrés.
Les habitudes aquatiques des animaux convertissent
inévitablement les membres en rames ; mais
ce n ’e st là qu’une modification extérieure, superficielle,
qui coïncide toujours avec des modifications
plus profondes de l’animalité. C’est à leu r organisation
in te rn e , à leu r mode de respiration, et surtout
à leu r sensibilité, p a r conséquent à leurs organes des
sens, que nous devons nous adresser pour juger leur
position relative su r le tableau synoptique des ê tre s
et pour dé te rmin e r l’étendue de l’évolution organique
qui les sépare de l’homme.
Quatre grands types d’organisation composent aujo
u rd ’hui la classe des vertébrés; mais deux seulement
la rep ré sen tè ren t pendant les périodes de la création
où les eaux co u v riren t, seules ou en grande partie,
la périphérie de la te rre ; leu rs types fu ren t les
poissons et les reptiles marins ou amphibies. Les
oiseaux , même les plus aq u a tiq u e s, tels que les
ap tén o d y te s, sont aux oiseaux ce que sont les phoques
aux m am m ifè re s, leu r existence mixte suppose
déjà une création te rre stre avancée; o r, ici la
n a tu re confirma ce que la théorie admettrait à 1 aide
du seul raisonnement ; comme on devait s’y a tten d re ,
on ne trouve pas d’oiseaux dans les premiers terrains
de sédiment ; ainsi en est-il des groupes carbonifère
inférieur et de la grauwacke, du groupe du grès rouge,
des groupes oolitique et crétacé E
Les reptiles fu ren t une organisation de transition,
ils précédèrent les mammifères m arin s exclusive—
1 Jusqu’à présent le groupe oolitique ne nous a présenté qu’un mammi