t
ÎÏS!'.“j'
m
i
t#
r i ’ i ■
. 'Mi
AI4T
' '.;f
ri'ri ri
~‘d à'
S5 ? 1
i ' "
i '-ii
Cependant, ces irruptions entravèrent la marche
de la civilisation et troublèrent comme la limpide
lucidité de Tintelîigence iranienne et sémitique; ce
contact frappa le progrès de stérilité, livra TIran,
les vastes régions qui formaient autrefois Tancien
empire d ’Assyrie, TEgypte, en un m o t, les plus anciens
foyers de la civilisaiion, au souffle desséchant
et mortel de la barbarie.
Tontes ces tribus kalmoiikes, mongoles, iongouses
et turques , presque sans titres historiques, toutes
issues du point culminant du plateau asiatique, autrefois
circonscrit par la mer, et qui n ’était, dans les
temps les plus re c u lé s , qiTune grande île ; toutes ces
tribus, d is - je , appartiennent à une espèce de la
grande famille humaine à laquelle on doit conserver
le titre de kimille mongole : leur religion, leurs
moeurs, leur caractère physique et moral étaient les
même s , à Tépoque où ils se révélèrent à l’histoire ;
leurs langues eurent évidemment un point de départ
commun, auquel on peut aussi facilement les r a p porter
que nous pouvons rapporte r à unesource commune
les langues européennes.
De tous ces peuples, une partie seulement des
hordes turques, connues sous le nom de Scythes dans
Tantiquité, de Huns dans le moyen-âge, gagnèrent
quelque peu au froissement de la civilisation européenne
et fondèrent l’empire turc. Mais cette civilisation
est loin d’être complète, aujourd’hui même
encore, arrêtée qu’elle fut par le kinatisme, Tinlolérance
et une ignorance systématique. Aussi, malgré
les fréquentes alliances des Turcs avec les plus belles
espèces et races h uma in e s , ils ne s’élèvent que lentement
au rang des Grecs qu’ils ont subjugués et des
puissances européennes qui les avoisinent. Il faut
sans doute T altribuer à la fâcheuse influence de. leur
religion. Quant aux hordes de la Ta rta rie , des bords
du \o lg a et du Don, elles sont, à peu de chose près ,
ce q u ’elles apparurent à Darius lorsqu’il entreprit si
follement de pén é tre r chez ce peuple nomade. Cependant,
la civilisation presse aujourd’hui ces peuples
de tous côtés, sans qu’ils daignent s’en apercevoir.
Cette résistance au progrès est tout entière le
propre de ces hommes ; car les Mongols qui les vainquirent
im moment et qui les ont refoulés sur TOc-
cident, n ’ont laissé parmi les Turcs aucune trace de
leur passage. Ils se sont fondus comme une goutte
d’eau dans l’Océan : ils constituent, en effet, des
peuplades fort peu nombreuses, si on les compare
aux populations turques qui couvrent, depuis des
siècles, un vaste espace de te r ra in , depuis le lac
Baikal jusqu’aux rives orientales de l’Adriatique.
Blumenbach compare une tête de Kirghis et de
Cosaque du Don, et il leur trouve n o n - se u lemen t
line parfaite ressemblance entre elles, mais même
elles lui offrent, dit-il, le plus p a rfa it modèle du type
mongol.
Les Tungouses o n t , ainsi que le rema rque M. Klap
roth, une langue p ro p r e , mais qui a les plus grands
rapports avec celles des Turcs et des Mongols : ainsi
passe â Tétat de fait incontestable cette ancienne
•ri ‘I