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Mais les nègres les plus dégrades de la côte d ’Afrique,
soumis à l’esclavage, devraient changer de caractère
physique comme les animaux qui perdent
leur liberté; ils devraient s’avilir physiquement et
enlaidir encore : il n ’en est rien ; leurs descendants
s’embellissent, tout en ne perdant jamais aucun des
traits nationaux, qui font pa rtout reconnaître leur
origine.
Au co n tra ire , les animaux dégénèrent en se soumettant
à la civilisation, ou n ’ont presque plus que
des beautés de convention. Quoi de plus misérable
que le sanglier domestique, comparé au sanglier des
fo rê ts , à l’oeil é tin c e lan t, à l’allure rapide et vigoureuse.
Avec quelle peine ne conserve -t-on pas la
race des chevaux légers, aux formes élégantes! 11
faut avoir recours à de continuels croisements, et
mêler sans cesse les races qui conservent le mieux les
apparences de l’état sauvage : dernière circonstance
qui dépend de la rencontre fortuite d ’un climat favorable
à ces animaux ; et nullement de la volonté ou
de l’industrie de l’homme. '
Chaque animal est fait pour son climat, avons-nous
d i t , et l’homme lui-même n ’échappe point à cette
loi commune : c’est une loi d’organisation, et la
psychologie n ’a plus rien à faire là. Lorsque le climat
est sain, doué d ’une heureuse topographie, qu’il n ’est
ni trop chaud, ni trop froid, l’individu exotique s’a -
climate vite; nous trouvons un exemple de ce fait
dans les chevaux des Pampas, de l’Uruguay et de la
Patagonie... Mais,l’homme, lui-même, y est aussi r e devenu
sauvage ! le plus grand nombre des habitants
des provinces unies de la Plata sont aujourd’hui des
métis d ’Andalous ou de Catalans, unis à des femmes
indigènes : ces beaux hommes, à la physionomie
énergique, à l’air fier, aux membres musclés, ont
toute l’encolure paternelle et en reproduisent le p a r fait
souvenir : ils rappellent les traits et les caractères
des descendants de la noble Espagne, malgré la
vie entièrement sauvage qu’ils mènent depuis plus
de trois cents ans. Sans doute que la civilisation
améliorerait celte race américano-espagnole ; mais
l’état sauvage, pas plus que celui de civilisation, ne
peut changer leu r type originaire, où se distingue,
surlout, la suprématie morale et matérielle de la plus
élevée des deux espèces.
XV
Résumé des opinions de l’A uteur, sur l’existence de plusieurs espèces
d’hommes, lesquelles se groupent en trois familles naturelles.
Ainsi, l’étude de l’histoire, celle des langues comparées
entre elles, l’étude de îagéographie géologique,
toutnous conduit à admettre que l’homme ne provient
pas d’une seule souche : il y a, en effet, plusieurs espèces
d ’hommes. Il exista des hommes primitifs, qui
existent encore sur la t e r r e , et dont l’apparition signala
ce moment de la création de notre globe, où