f :
i a' >■. ï
■h X
| ; i
■I. »
î ; * i
i . - -
m
■: Ari
' 'ifA
: -1
' y
A ■' ^
>ÿjque
préoccupation matérielle, leu r indifférence scientifique
, le peu d ’importance qu’ils accordent aux
progrès intellectuels de l’h um a n ité , n ’ont point
éveillé chez les Chinois l’idée d ’étudier ces hommes.
L’ignorance où nous sommes de leurs m oe u rs , de
leu rs carac tères physiques, de leu r lan g a g e , nous
prive de lumières in té re ssan te s, c a r p e u t-ê tre o n t-
ils, sous ce triple r a p p o r t, des ressemblances avec
les populations tagales, et p a r conséquent avec celles
de rOcéanie?
Il est bien probable que ces trib u s n ’ap p artiennent
pas à l’espèce indo-chinoise, car cette espèce ne saura
it re ste r sans industrie ; c ’est évidemment opposé
à sa n a tu re : cela serait d ’au tan t plus extraordinaire
que ces montagnards se trouvent placés, depuis des
siècles, au milieu de la civilisation la plus pro p re à
réveiller leurs g o ù ls , leu rs tendances, s’il était vrai
q u ’ils partageassent ceux des Chinois.
Il existe des n oirs dans les monts de la presqu’île
de Malacca ; ainsi p e u t-o n conjecturer que l’ex tré mité
est de l ’Asie posséda peut-être aussi trois générations
d’hommes, l’ère chinoise comprise.
M. le docteur P rich a rd a fait rem a rq u e r que la tête
des Chinois a une configuration qu’il qualifie de forme
pyramidale : les Esquimaux, les L apons, les Samoïèdes,
les Mongols, les Tungouses, les Hottentots,
les nègres du Congo, les Américains de la Louisiane,
ont tous, sous ce ra p p o rt, la même conformation.
Tous ces hommes, cependant, offrent des caractères
ZOOLOGIE. 211
bien différents : leurs moeurs et leu r esprit sont loin
d’être les mêmes; tous, si Ton en excepte les Indo-
Chinois, sont encore ba rb a res; tous, exceptés ces
d ern ie rs et les Congos, sont nomades.
Les Congos hab iten t dans des villages fixes, mais
ils doivent être comptés au nombre des trib u s les
plus éloignées de la civilisation; les Chinois seuls possèdent
une civilisation industrielle avancée; m a is,
malgré l’extrême antiquité de ce p e u p le , ses connaissances
scientifiques sont encore dans l’e n fa n c e ,
et la plus gothique des routines préside en Chine à
la direction des a r t s , comme à celle du gouvernement,
de la religion et de la morale. En somme, tout
cela constitue une civilisaiion assez peu progressive,
fort peu en rap p o rt avec son ancienneté, et fort en tachée
de coutumes b a rb a res.
Nous ne saurions é tablir de lois générales relatives
à telle ou telle forme de tête humaine ; nous ne pouvons
en déduire que quelques vérités générales, mais
nous ne saurions lire sur ces dépouilles mortelles
l’organisation intellectuelle de Thomme et ses nombreuses
modifications.
Il est des intelligences bien diverses p armi les
hommes à tête p yramidale, comme parmi les hommes
à fête prognathe et à tête ovale; l’étendue comparative
des capacités intellectuelles est graduée, quel que
soit Thomme, su r le degré de développement relatif
du front, plus ou moins haut, plus ou moins bas, plus
ou moins larg e , plus ou moins étroit. Serait-ce de
cette seule circonstance organique que proviendraient
m