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Ainsi, la philologie, la zoologie et la géologie, se
réunissent po u r faire du plateau indo-australien un
système pa rticu lier de création, en un mot un continent.
Sumatra, Java et ses d ép en d an ce s, y compris Timor,
Bornéo, Célèbes et les îles Philippines, furent
bien évidemment les foyers qui imposèrent d’abord
leurs populations aux terres océaniennes et ensuite,
leur civilisation et leu r religion.
Non-seulement Java fut une colonie de l’Inde, ainsi
que le démo n trera ien t ses monuments antiques, qui
lep ré sen ien l toutes les extravagances mythologiques
des lu d o n s, si l’histoire ne mentionnait aussi ce que
l’archéologie po u rrait laisser de douteux : on sait, en
effet, que la fameuse gue rre , qui forme le sujet des
Maha-Baratha, se rapporte entièrementii l’île de Java,
1750 ans avant notre ère : mais l’existence de l’empire
javanais jouissant déjà d’une certaine civilisation,
voué au sabéisme, remonte plus haut encore. Le
temple de S o u k o u , monument à forme pyramidale,
est an té rieu r a toutes les au tre s antiquités de Java;
quant h la forme pyramidale, elle n ’appartient pas
seulement h l’Lg y p te , mais aussi à Tlndoustan et à
plusieurs presqu’îles au debà du Gange. Ce temple
évidemment an té rieu r aux temples brahm in iq u e s,
semble avoir une grande analogie avec les temples
égyptiens* : MM. Baffles, Crawfurd et Middelkop
pensent que les premiers habitants de l’île de Java
1 On peut en voir la description dans V Uni vers , parM. de Rienzi, t. I",
page 164.
furent des Égyptiens. A ce p ro p o s , nous avons déjà
rappelé que M. Lauglès croit, avec M. W. Jones, que
les Éthiopiens de Méroé étaient le même p eup’e que
les premiers Indous, et à l’appui de celle assertion
il cite les navigations hardies, les opérations commerciales
des Troglodytes; la ressemblance entre les
souterrains de TAbyssinie, les hypogées du Saïd et
les excavations de la p resqu’île de Tlnde ; celles qu’on
croit rem a rq u e r en tre les monuments des deux contrées
et qui paraissent si frappantes, q u ’on imagine
pouvoir a ttrib u e r ceux de Tlndoustan à des artistes
des bords du Nil ou des rivages de TAbyssinie. Mais,
M. de Rienzi fait rem a rq u e r que l’absence des hiéroglyphes
à Java écarte Tidée de celte première communication,
qui, si elle eut lieu, fut dans tous les cas
fort restre in te . Cependant il esl vrai de dire que l’an cienne
la Java des anciens historiens
malais, fut connue de la plus haute antiquité el q u ’elle
fut même en relation avec les peuples les plus anciens
de notre planète. La langue malaïo de celte île
est mêlée de termes sanskrits ou indous; enfin, la plup
a rt des livres malais sont traduits du javanais. La
Iradiliou hislorique de la colonie malaise établie à
Malacca indique Java comme le siège d’un grand
em p ire , qui avait donné aux émigrés ses lois et sa
religion.
Nul douteque Java ait été la mère de loutesies civilisations
plus ou moins barbares de ces contrées pé-
giques; aussi les Malais qui l’habitent forment depuis
longtemps un peuple iort mêlé. Au reste, l’histoire