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tions autrefois in d é p e n d a n te s , qui se suffisaient à
elles-mêmes. Les principaux affluents de toutes ces
montagnes formeraient des fleuves sur l’emplacement
même où se trouvaient les canaux qui sillonnaient
autrefois cette portion du monde.
Les animaux, les plantes, avons-nous dit dans le
cours de ce discours, sont appropriés au sol qui les a
vus naître ; il a donc fallu que ceux qui devaient
vivre su r les plus petites îles fussent appropriés au
genre de localité que la n a tu re leu r avait dévolu.
L’île de Pâque, si isolée au milieu du plus vaste océan,
nous offre un des exemples les plus frappants de cette
loi de la prévoyance divine. Waïhou est donc u n
centre de création ! Ses créations sont peu v a rié e s ,
elles sont remarquables p a r leurs petites proportions,
mais enfin elles lui sont propres.
La n a tu re se comporta à l’égard de chaque île
comme elle le fit pour chacun des principaux systèmes
géologiques qui je tè ren t les premières bases
des continents; seulement, elle proportionna toujours
ses créations, à l’étendue du sol, à la modicité de ses
ressources fécondatrices.
XIII
Océanie, ses centres de création; elle doit être considérée comme étant
composée de plusieurs continents encore désagrégés: 1 “ Australasie;
2 Polynésie ; 3° Australie. — Coup d’oeil géographique et ethnographique.
— Habitants.
Une grande étendue d ’îles couvrant u n vaste océan,
peut donc être considérée comme un continent développé
de l’équateur au pôle, ou occupant, de l’est à
l’ouest, une large bande de méridiens. Chaque groupe,
chaque archipel devront nous rep ré sen te r des centres
de créations.
Les oiseaux abondent dans FOcéanie : cette région
tout entière affectionne exclusivement certains anim
a u x ; mais les espèces varient dans chaque groupe,
dans chaque archipel ; elles se multiplient en raison
de la variété des végétaux, qui, eux-mêmes, acquière
n t d’au tan t plus de force et d ’importance que le
climat et la topographie leu r sont plus favorables. Les
îles Pomotou nous offrent la végétation de l’Inde à son
état p rimitif; la Nouvelle-Guinée, Bornéo, Mindanao,
les presqu’îles de Malacca et du Dekhan nous en
présentent le développement le plus ex ubérant.
Plus les animaux app artien n en t à des classes inférieu
re s, plus leurs espèces sont sujettes à se rép é te r
su r les îles de FOcéanie : les insectes sont quelquefois
dans ce cas; il en est de même des végétaux ; mais
il faut admettre au tan t de centres de création p our
ces animaux, p o u r ces végétaux, qu’ils se rép è ten t de
fois; car l’on ne peut supposer que les insectes aient
traversé de vastes espaces couverts d’eau, ni que des
graines fu ren t transportées d ’une île à l’au tre , d’Ha-
moa à Taïti, p a r exemple, contre vent et marée.
La Nouvelle-Zélande, jetée dans un coin du grand
Océan, au milieu de mers froides et orageuses, partage
une partie de la végétation du sud de la Nouvelle
Hollande, et surtout de Yan-Diémen ; mais elle
possède aussi sa végétation et ses animaux propres.
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