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aberration du bon sens, et non un organe délerminé
on une tendance invincible, qui nous poussei ait vers
une action que la nature réprouve, pour laquelle elfe
n ’a rien fait, et contre laquelle elle nous a armés de
la raison. C’est cette i-aison qu’il faut former dès
l’enfance, sans cela elle devient im instrument dangereux.
La création n ’admet que deux manières
d’être : ou une soumission aveugle à ses lois sublimes,
ou une soumission raisonnée ; la première est celle
des animaux, la seconde celle de riionime.
Une organisation vigoureuse et nerveuse prédispose
à l’irascibilité, qui devient bientôt un caractère
colère, une sorte de délire habituel, si de bonne heure
ce vice n ’est pas réprimé. Or, de la colère à l’assassinat,
il peut n ’y avoir qu’un pas.
L’ignoranc e , en laissant inculte le champ des ré flexions,
nous livre à nos passions; ledélàutdedireciion
de l’esprit et du coeur, même chez les personnes les
plus savantes, ne produit jamais rien que de fâcheux...
Malheureusement, cette nécessité de se pourvoir de
bonne heure des ressources matérielles, d ’assurer sa
position sociale ,cette nécessité étiole l’âme en l’occupant
trop exclusivement : une fois arrivé à cet âge où
l’homme a des devoirs à remplir comme père de famille,
il n ’a ni le temps, ni la flexibilité de caractère
indispensable pour revenir sur un passé irrévocablement
perdu. Ce n ’est que dans la jeunesse, pend:mt
que l’enfant n ’esl préoccupé d ’aucune chose de ce
monde, qu’il est possible de lui apprendre à se dompter
lui-même et à iâire usage de son intelligence pour
vaincre des penchants inhérents à notre existence
physique, mais que notre raison doit toujours diriger.
Plus un homme est sensible, plus il est vif; plus
sa santé est riche en sucs i‘éparateurs, plus est vaste
la masse cérébrale où s’imprime la mémoire et celle
d'où s’échappent l’imagination et la volonté, pîusaussi
est grande l’énergie de sa pensée et de sa volonté;
mais il lui est donné de mocléier ses impulsions par
rintelligence, car, s’il en est autrement, il se ravale
au rang de la brute. Ses passions l’abaissent au rang
des impulsions instinctives des animaux, auxquelles
ces derniers obéissent par peur ou par besoin, (jii
homme sans éducation, c’est-à-dire sans moralité et
sans ins truc tion, obéit nécessairement à toutes ses
passions.
Le penchant à cacher; encore une fois, c’est une
des mille iiîodifications de l’esprit el de l’intelligence ;
ce n ’est point chez rhomme un p e n c h a n t , c’est un
sentiment, c’est une action raisonnée, c’est sagesse
ou ruse. L’homme lait abus de tout, même de son intelligence,
qu’il fausse souvent pour satisfaire ou
ses vices ou ses passions; mais q u ’il s’égare ou qu’il
suive une route logique, il n ’en lait pas moins usage
du raisonnement.
L’intelligence est une faculté fort complexe; ses
applications sont illimitées, mais elle est une, dans ce
sens que c’est loujouis par le raisonnement qu’elle
se manifeste. Pourquoi matérialiser chacun de ces
actes inleliecluels qui naissent nécessairement des
chconstances? L’intelligence se plie à tout, et chacun