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exacte du nombre des enfants qui résultait dans un
grand nombre de ménages de l’alliance d’im blanc
et d’une négresse, d’un blanc et d’une Américaine,
d’un nègre et d’une Chilienne ou d’une Pé ru v ien n e ,
d’im Américain avec une compatriote, et enfin d’une
négresse avec un nègre. Je puis affirmer que les
unions des blancs avec les Américaines m ’ont p ré senté
la moyenne la plus élevée ; venaient ensuite le
nègre et la négresse, enfiiile nègre et l’Américaine.
Dans nos colonies, les négresses et les blancs offrent
une fécondité médiocre ; les mulâtresses et les blancs
sont extrêmement féconds, ainsi que les mulâtres et
les mulâtresses. L’infériorité des Américains entre
e u x ,so u s le rap p o rté e la reproduction, dépend p ro bablement
de leu r peu d’a rd eu r naturèlle. Ce sera
surtout en Australasie que ces observations pou rro n t
ê tre facilement poursuivies, confirmées ou combattues.
Je n ’ai jamais observé que les hybrides de nègres
et d’Américains eussent les cheveux exubérants de
certains naturels de l’Amérique, cités p a r M. le docteu
r Roulin. Je serais donc disposé â a ttrib u e r cette
singulière chevelure à une toute autre cause qu’à l’h y -
bridité. Il n ’est point de pays où le mélange des espèces
d’hommes soit aussi fréquent qu’eiiAustralasie;
car on y trouve des noirs, des hommes à peau rouge,
des blancs et des hybrides de toutes les races ; c’est
donc là qu’il faut étudier le croisement des races humaines.
On se fera une idée de la tête osseuse du métis
m a la ïo -c h in o is , en consultant la planche 74 de la
Collection des crânes de Blumenbach. Si l’on compare
ce crâne avec celui d’un m u lâ tre , rep ré sen té à
la planche 56 du même ouvrage, on jugera de la différence
énorme des résultats opposés. Chez ce m u lâtre,
le b out a déjà un bel arc ; dans l’au tre tête, on
chercherait vainement le front déjà très-bien développé
du Chinois ; on n ’y retro u v e que le front fuyant
des Malaisiens et su rto u t des Malais des Moluques.
Les têtes de métis provenant de Malais et d’E n d a -
mènes doivent être bien affreuses, su rto u t si le Malais
a déjà subi im mélange dont les traces ne soient
point encore effacées! Blumenbach a fait représenter
une tête de Macassar *, qui nous fournit un specimen
fort intéressant des crânes malais de race croisée : ce
n ’est point là, en effet, l’exagération des formes prognathes
ordinaires aux crânes malais : on peut en
juger à la simple inspection des deux têtes des p lan ches
59 et 60. La première de ces têtes a appartenu
à line fille de Macassar, l’autre à une fille de Bally. On
peut aussi faire la comparaison de ces trois têtes m a laises
avec celle d ’un Marquisien pl. 50 et celle d ’un
Taïtien, pl. 36, en ten a n t compte des différences
dues au sexe ; on re tro u v e ra dans toutes ces têtes les
caractères, les types communs à chacune d’elles.
Nous avons vu à Guam un grand nombre de métis
marian n a is-ch in o is; c’est u n vilain mélange! Il est
bien reconnaissable aux traits de la physionomie chiI
Décades, p. 49.
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