tions; et enfin, celui de l’argonaute, parasite ou non, en
ayant soin de faire au sujet du premier, si l’occasion s ’en présente,
les observations expérimentales demandées dans le rapport
fait à l’Académie sur une note de M. Rang, le 28 juin dernier.
3° De ne négliger aucun des animaux parasites, soit intestinaux,
soit brancbiaux, soit même cutanés qui peuvent se
trouver sur les animaux de toutes les classes, et môme sur
l ’cspéce bumaine.
4“ De draguer partout où cela sera possible, afin de se procurer
des térébratules, des encrines, des gorgones, des anti-
patlieset autres animaux fixés, et qui, sans ce moyen, n ’arriveraient
jamais à notre connaissance.
5" De faire des expériences comparatives sur la température
des animaux vivants, sur celle de l ’espèce humaine, en choisissant
toujours les mêmes individus de l’équipage dans les
circonstances diverses où il doit se trouver.
6" De s ’occuper constamment, d’une manière spéciale, de
tout ce qui peut servir au perfectionnement de l ’histoire naturelle
de l’homme, sans négliger en rien ce qui a trait aux
maladies et aux moyens employés pour les guérir.
7 “ De prendre toutes les précautions convenables de conservation,
comme pour les animaux qui demandent de l ’être dans
l ’esprit-de-vin; de placer le plus d ’objets possible, et surtout
les plus rares et les plus délicats, chacun dans un vase séparé,
et d’envelopper chacun en particulier dans du linge ou dans du
papier, en évitant par une pression mesurée, à l ’aide d ’étoupes,
le ballottement qui résulte des mouvements du roulis du bâtiment.
Nous devons plus particulièrement attirer l’attention des
personnes chargées des travaux d’histoire naturelle et de
zoologie dans l ’expédition, sur les animaux suivants :
\ " Le cbionis ou bec-en-fourreau, dont nous ne possédons
que des peaux montées, avec une seule partie du squelette, que
nous devons au zèle éclairé de M. Bâillon, d’Abbeville, correspondant
du Muséum : oiseau qui se trouve assez fréquemment
aux altérages des îles Malouines, de la terre des États et du cap
Horn, justement dans les lieux d’où l ’expédition doit prendre
son point de départ, pour pénétrer ensuite, le plus avant possible,
dans les glaces vers le pôle austral.
2° Les nombreuses espèces de phoques et de cétacés, surtout
de dauphins, qui attirent dans les mêmes parages la plupart
des vaisseaux baleiniers américains et européens, en ayant soin
de joindre aux peaux recueillies à différents âges et même dans
le sein de la mère, quand cela se pourra, le crâne et les pattes
de chaque individu, lorsqu’il sera possible d’en dégrossir le
squelette.
Si les bâtiments de l’expédition touchent à la Terre des États,
à la Terre de Feu, aux Nouvellcs-Shetland et autres terres plus
au sud, ce qui est probable, puisque c’est une partie du but de
l ’expédition, c’est dans les hautes régions que les officiers de
V Astrolabe doiycnl redoubler de zèle, afin d’observer toutes les
espèces animales aquatiques ou terrestres qu’ils pourront rencontrer,
puisque, jusqu’ic i, a peine avons-nous quelques renseignements
sur celles de l’extrémité australe de l ’Amérique, et
que nous n’en possédons qu’un très-petit nombre.
Après les tentatives faites par l ’expédition pour approcher le
plus possible du pôle sud, elle doit rentrer dans les voies ordi-
'naires pour traverser la mer Pacifique en doublant le cap
Horn. Si cependant, par quelque circonstance imprévue, elle y
pénétrait en traversant le détroit de Magellan, nous ne saurions
trop lui recommander de recueillir tout ce qu’elle rencontrera
dans sa traversée ; car nos collections ne contiennent encore
que peu d’animaux de ce pays. Elle devra surtout porter son
attention sur la race des Patagons, dont l’histoire n ’est pas
encore complètement éclaircie.
Les îles Chiloé , etc., que VAstrolabe doit ensuite explorer
avant d’aller relâcher à Yalparaiso, sont à peu près dans le
même cas. Nous mentionnerons, comme étant encore tout à fait
dignes de recherches, au Chili, plusieurs des animaux indiqués
par Molina, et entre autres son prétendu cheval à deux doigts,