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VOYAGE AU POLE SUD.
aussi la m e r et les montagnes ëlaient-elles les seuls
lieux où l homme primitif pût ordinairement demeu-
le i , vivre et m o u rir. C’est donc Là que l’homme fossile
doit ê tre , s ’il est quelque p a rt. Dans les montagnes,
il p o u rra se tro u v e r sous des éhoulemeiits, ou
enfoui sous la lave, sous les cendres volcaniques, ou
dans des grottes qui servaient alors de refuge aux
carnivores. Les restes fossilises de rhomme moderne
existent sans aucun doute aujourd’hui dans la mer, à
certaines profondeurs, au milieu des dépôts marins
ré c en ts; mais, p a r cela m êm e , il n ’est pas incroyable
que les hommes antiques puissent se trouv
e r aussi au milieu de dépôts plus anciens, au-des-
sousdu niveau des mersactuelles, dans les profondeurs
des couches d ’alluvion qui comblent aujourd’hui les
canaux ou les vallées qui sép ara ien t jadis les p rin c ipaux
c entres de formation des continents.
Mais, continuons n otre voyage anthropologique autour
du m o nd e, et achevons d ’étudier l’histoire des
espèces aborigènes du plateau c entral de l’Asie.
XI
AHa.-H.nialaya. - Happons des peuples dans l’antiquité. - Nature de
ces rapports d’après leurs caractères.
A l’est de l’immense plateau Altaï-Hymalaya
existe une espèce d’h om m e s, isolée du monde e n tie r’
p us encore p a r son caractère que p a r sa position
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ZOOLOGIE. 193
géographique ; elle ne doit sa civilisation q u ’à elle
seu le, elle constitue un peuple civilisé essentiellement
o rig in a l, qui eut le mérite de sen tir l’utilité de
l’instructioii et qui alla quelquefois la ch erch e r au
loin; mais qui se l’assimila et en fit toujours une
application particulière à son singulier génie : peuple
moral p a r nécessité, p a r esprit d’o rd re , car il n ’est
pas de société possible sans code de v e rtu et de
principes moraux ; mais qui révère les vertus plutôt
en apparence qu’en réalité : peuple essentiellement
in d u s trie u x , p a tien t, observateur, ru s é , ne vivant
exclusivement que de la vie matérie lle, volupteux
dans tout et avant to u t, n ’admettan t la douce sagesse
du grand Confucius que comme la sauvegarde
de la société, à la conservation de laquelle les
riches et les puissants sont surtout intéressés. Ces
hommes se ru in e n t p a r le faste des pompes extravagantes
quand ils se m a r ie n t, et se ru in en t de même
quand ils m eu ren t. Dans le premier c a s, ils donnent
une idée de l’importance sans limite qu’ils attachent
à la reproduction de l’espèce; dans l’au tre , ils té moignent
de leu r attachement aux choses te rre stre s
dont ils s’e n to u ren t jusque dans la tom b e , comme
ne pouvant se résigner à les abandonner ; mais ju s q
u ’à la tombe seulement; les Egyptiens voulaient que
ce fût pendant la tombe et toujours.
Cette espèce sin g u liè re , aux moeurs toutes spéciales
, possède une architecture p r o p r e , des idiomes
d ’un génie u n iq u e , dérivant tous d ’une souche commune
et b iz a rre , où perce su rto u t la patience im -
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