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famille, parce que la culture du moral demande une
alleni ion toute spéciale d ’abord, et que la beauté des
foruies n ’est pas toujours accompagnée des prérogatives
de l’esprit.
Aussi, la dose d’intelligence relative, transmise
par les parents esl-elle souvent fort peu grande, bien
que l’habitude extérieure soit évidemmeni en progrès.
Je dis, d ’intelligence relative, parce qu’il faut
bien remarquer que, chez des individus appai tenant
à une même espèce ou à une même rac e, ce que
nous appelons défaut d’intelligence n ’est, en eiTel, ja mais
absolu et n ’est que relatif. Celle apparente
absence d’aptitude n ’est trop souvent, (c a r je fais
abstraction des maladies congénitales du cerveau,)
n ’est trop souvent, dis-je, que le résultat d ’une éducation
négligée unie à une grande babilude de la paresse
et de la superficie des choses.
Le climat produit le même elfet sur l’homme : la
même espèce ou la même race, placées au milieu de
conditions lopograpbiques très-différentes, éprouvent
diverses modifications. Cela est si remarquable et si
frappant que bien des observateurs ont ciu avoir
sous les yeux des hommes très-dissemblables. Ces
différences sont surtout dues à la pinson moins grande
salubrité du pays : mais on attribue trop souvent au
climat, ce qui esl le résultat du croisement des espèces
ou des races : le climat altère ou favorise seulement
le développement de l’individu; les modifications
qui résultent du croisement des races, allèrent
les formes normales de l’espèce ou de la race. Sur la
côte ouest de l’Afrique ii existe des nations nègres
qui forment entre elles un contraste remarquable.
Les habitants d e là Guinée méridionale sont, en géné
ra l, laids; mais ceux du haut pays sont réellement
très-beaux. Les plateaux élevés de la Sénégambie nous
offrent de pareils exemples; on y retrouve des hommes
bien snpérieuis aux hommes du littoral, par la
beauté des formes extérieures. En Amérique , les A-
raueans, les habitants de Foiosi constituent des peuplades
très-belles comparativement aux chétifs habitants
des côtes du Chili, de la Bolivie et du Pérou.
Dans TOcéanie, n ’avons-nous pas déjà vu que l’habitude
qu’ont les Marquisiens de s’établir sur des
points élevés est, sans aucun doute, la cause de la
beauté incomparable de ces hommes! A Célèbes, les
habitants de hauteurs de Tondano remportent tellement
sur ceux de la plaine, qu’ils ont été considérés
par certains voyageurs, comme appartenant à une
race étrangère à cede des Océaniens. Ne retrouvons-
nous pas dans les montagnes de la Suisse des paysans
d’une supériorité si remarquable, lorsqu’on les compare
à ceux de la va llé e , que l’on serait tenté de les
considérer comme des hommes d’une race différente!
Aux Antilles, quel rapport immédiat y anrait-il aux
yeux d’un \oyagenr indou, entre les dames créoles,
qui ne quii lent que rarement les habitations élevées,
et les dames de la ville, que de rares occasions conduisent
à la campagne; bien que les unes el les autres
soient fort jolies, ils pourraient pourtant les croire
issues de races différentes.
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